Gaza : trêve partielle après un nouveau bombardement d’Israël sur une école de l’ONU

Israël a décrété une trêve unilatérale sur la majorité de la bande de Gaza durant sept heures lundi. Un geste qui ressemble à une concession après les condamnations par l’ONU et Washington d’un bombardement de Tsahal sur une école des Nations unies, qui a fait 10 morts.

Des soldats israéliens à la frontière avec la bande de Gaza, le 3 août 2014. © AFP

Des soldats israéliens à la frontière avec la bande de Gaza, le 3 août 2014. © AFP

Publié le 4 août 2014 Lecture : 2 minutes.

Entre 10h00 et 17h00 (7 heures et 14heures TU), le lundi 4 août, Israël a annoncé une trêve unilatérale dans la bande de Gaza. Un cessez-le-feu partiel et fragile, puisqu’il ne ne s’appliquera pas sur la partie située à l’est de la ville de Rafah, au sud de l’enclave côtière palestinienne, "où des affrontements sont encore en cours et où est maintenue une présence militaire israélienne", précise l’armée israélienne. Qui se réserve en outre le droit de répliquer aux tirs du Hamas.

Le cessez-le-feu, accueilli avec scepticisme par le Hamas, intervient après les critiques sévères subies par l’État hébreu en réaction au bombardement dimanche à Rafah d’une école gérée par l’UNRWA, l’agence de l’ONU chargée de l’aide aux réfugiés palestiniens. L’attaque a fait dix morts.

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La responsabilité de la frappe n’est pas encore formellement établie, mais l’armée israélienne a déclaré avoir "pris pour cible trois terroristes du Jihad islamique montés sur une moto à proximité d’une école de l’UNRWA à Rafah", la ville du sud du territoire soumise depuis vendredi à un déluge de feu.

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Washington appelle Israël à "éviter les victimes civiles"

"C’est un scandale du point de vue moral et un acte criminel. Cette folie doit cesser", a martelé le secrétaire général dans un communiqué de son porte-parole, en appelant Israël et le Hamas à cesser les combats et à négocier un accord de paix au Caire. Le département d’État américain s’est quant à lui dit "horrifié" par un bombardement "scandaleux". Sans attribuer explicitement la responsabilité de l’attaque de Rafah à l’un ou l’autre camp, Jennifer Psaki, la porte-parole du département d’État, a toutefois insisté une nouvelle fois sur le fait qu’"Israël doit faire plus pour respecter ses propres standards et éviter les victimes civiles". C’est la troisième fois en dix jours qu’une école de l’ONU est atteinte.

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"Les coordonnées de l’école, comme toutes les installations de l’ONU à Gaza, ont été communiquées de manière répétée aux forces de défense israéliennes", a-t-elle ajouté, soulignant que "la suspicion que des militants opèrent à proximité ne justifie pas des raids qui mettent en danger autant de vies de civils innocents". 

Israël réduit son offensive

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"Les installations de l’ONU, et notamment les abris pour les civils, doivent être protégés et ne doivent pas servir de base pour lancer des attaques", a-t-elle ajouté à l’attention des militants du Hamas. Jennifer Psaki a demandé une "enquête rapide et complète" sur cet incident et elle a intimé à toutes les parties de protéger les populations civiles et de se conformer aux lois humanitaires internationales.

Dimanche, après 27 jours de combats dans la bande de Gaza, Israël a réduit seul son offensive en l’absence d’accord de désengagement négocié avec le Hamas, qui contrôle le territoire. Sans parler de début de retrait, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a laissé entendre samedi soir que l’opération allait entrer dans une nouvelle phase, maintenant que l’armée avait presque achevé son entreprise de démolition des tunnels. Il a toutefois prévenu que Tsahal continuerait son combat contre le Hamas s’il continuait à lancer des attaques.

(Avec AFP)

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