La patronne de l’ARTP, Béty Aichatou, a égrené à la télévision publique les griefs retenus depuis 2016 contre les quatre compagnies, dont une nationale et trois étrangères, et les montants des amendes.
Celtel-Niger, une filiale de l’indien Bharti, a ainsi été condamnée à la plus lourde amende – 1,576 milliard de F CFA (1,5 % de son chiffre d’affaires) – pour n’avoir pas « réduit les coupures des communications en dessous de 2 % et pour défaut d’amélioration de la qualité vocale dans la quasi-totalité des grandes villes du pays dont Niamey, Agadez (nord), Zinder, et Maradi, la capitale économique ».
Un précédent en 2014
Le français Orange-Niger doit verser 925,474 millions de F CFA (1,6 % de son chiffre d’affaire) pour n’avoir pas augmenté la couverture de son réseau à l’intérieur des bâtiments afin d’atteindre 70 % dans la ville de Birnin’Konni (centre-sud).
La compagnie nigérienne Sahel-Com est condamnée à verser 620,505 millions de F CFA (2,8 % du chiffre d’affaires) pour n’avoir pas porté à 70 % la couverture de son réseau à l’intérieur des bâtiments dans plusieurs villes, dont Niamey, Maradi, Tahoua, Zinder.
Moov-Niger (filiale d’Atlantique Telecom) se voit infliger une amende de 423,463 millions de F CFA (1,6 % du chiffre d’affaires), pour n’avoir pas porté à 70 % la couverture de son réseau à l’intérieur des bâtiments à Niamey et à Birnin’Konni.
Ce n’est pas la première fois que les quatre opérateurs se voient ainsi condamnées à verser des sommes conséquentes au Trésor public : en 2014, l’ARTP les avait déjà condamnés à des amendes pour un montant total de 5,287 milliards de F CFA. À l’époque, c’était un manque de transparence quant à leur tarification et au mécanisme de contrôle du coût des communications qui leur était reproché.