Tunisie : des heurts éclatent dans le sud après la mort de migrants en mer

En colère après le décès de jeunes de leur région dans une collision entre une embarcation de migrants et un navire militaire, une quarantaine de Tunisiens ont mis le feu au siège de la délégation de Souk Lahad, dans le sud du pays, jeudi 12 octobre.

Un panneau indique l’entrée de Souk Lahad, dans le sud de la Tunisie. © Wikimedia Commons

Un panneau indique l’entrée de Souk Lahad, dans le sud de la Tunisie. © Wikimedia Commons

Publié le 13 octobre 2017 Lecture : 1 minute.

La collision entre une embarcation de migrants et un navire militaire au large de l’archipel tunisien de Kerkennah a fait huit morts le 8 octobre dernier. Quelques jours plus tard, le 12 octobre, une quarantaine de personnes ont incendié le siège de la délégation, à savoir la représentation de l’État, de Souk Lahad, dans le sud du pays, ainsi que le domicile du délégué. Ils ont également tenté de mettre le feu au commissariat. La police a faire usage de gaz lacrymogène pour disperser les protestataires.

D’après Romdhane Ben Amor, du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, il s’agissait des proches de trois des victimes de la collision, qui exprimaient leur colère en raison de « l’attitude du gouvernement ».

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Tension et colère

« Ils ont trois morts, plusieurs disparus et pas d’interlocuteur du côté des autorités, pas de numéro vert pour s’informer, déclare-t-il. Il y a une grande tension et beaucoup de colère chez eux ».

La marine tunisienne a repêché 38 rescapés, tous Tunisiens, ainsi que huit corps après le naufrage de l’embarcation de migrants. Des ONG craignent que le nombre de disparus ne s’élève à une quarantaine de personnes. Le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed a qualifié le drame de « catastrophe nationale ».

« Nous partageons l’angoisse et la douleur des familles », a-t-il déclaré. Des instructions ont été données le 12 octobre lors d’un conseil ministériel pour suivre les résultats de l’enquête et accélérer la détermination des responsabilités. « Chacun doit assumer ses responsabilités », a ajouté le chef du gouvernement tunisien.

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