Cameroun : le ministre délégué à la Défense Joseph Beti Assomo à la manœuvre dans la crise anglophone
La crise anglophone est l’objet de toutes les attentions ces derniers jours au Cameroun. Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la Défense, est notamment à la manœuvre.
![Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la Défense camerounais le 19 Avril 2016 à Yaoundé. © Andrew Harnik/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/06/24/sipa_ap21884428_000033.jpg)
Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la Défense camerounais le 19 Avril 2016 à Yaoundé. © Andrew Harnik/AP/SIPA
Alors que Paul Biya est toujours aux abonnés absents – à l’heure où nous écrivons ces lignes, le chef de l’État n’est toujours pas rentré dans son pays, après son départ pour les Nations unies le 17 septembre –, Joseph Beti Assomo, le ministre délégué à la Défense, s’est rendu en hélicoptère de Yaoundé à Buéa, le 12 octobre, avec une ribambelle de hauts gradés de l’armée camerounaise.
Il y a tenu, sur instruction de Paul Biya, une « réunion d’évaluation de la situation sécuritaire des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest en proie à des actes terroristes ».
Réunion à huis clos
Y participaient les gouverneurs Adolphe Lele Lafrique et Bernard Okalia Bilai, les hauts responsables des forces de défense et de sécurité, ainsi que les chefs des parquets des tribunaux militaires. Leur mission : « Évaluer le fonctionnement des différents dispositifs sur le terrain pour les adapter le cas échéant. » Le tout, dans un « strict huis-clos », a cru bon de préciser la présidence.
>>> A LIRE : Cameroun : comment éviter la fracture francophone-anglophone?
Sur un plan plus politique, Paul Biya avait déjà mobilisé son Premier ministre quelques jours plus tôt. Le lundi 9 octobre dans la matinée, Philémon Yang avait en effet rencontré les principaux dignitaires anglophones afin d’évoquer les solutions de sortie de crise. Enfin, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) a également été prié d’entrer dans la danse. En première ligne, notamment, Laurent Esso, le ministre de la Justice, qui a dirigé un grand meeting du parti à Douala le dimanche 1er octobre, lors duquel il a exhorté les militants à « marquer leur attachement à l’unité nationale ».
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