Fitch abaisse la note du Gabon plus bas dans la catégorie spéculative
L’agence de notation Fitch a abaissé vendredi la note de la dette du Gabon avec perspective négative, à cause de la détérioration de l’endettement et de la situation budgétaire du pays.
![Une rue de Libreville, le 24 septembre 2016, au Gabon. © Steve Jordan/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/10/14/77e1b82f9faf8994a3c68d3b4432952920d276a2.jpg)
Une rue de Libreville, le 24 septembre 2016, au Gabon. © Steve Jordan/AFP
La note de la dette gabonaise passe de « B+ » à « B » tombant plus bas dans la catégorie spéculative et l’agence pourrait encore l’abaisser dans les prochains mois.
Fitch affirme que cette dégradation reflète « la vive détérioration des comptes budgétaire et extérieur du pays, l’accumulation d’importants arriérés intérieurs comme extérieurs ainsi que le gonflement de la dette publique » à la suite de la baisse des prix pétroliers à partir de 2014.
Un crédit de 642 millions de dollars accordé en juin dernier sur trois ans par le Fonds monétaire international (FMI) « va probablement faciliter la situation de la trésorerie, soutenir les réformes » et peut-être entraîner la contribution d’autres créanciers multilatéraux comme bilatéraux, espère Fitch.
La perspective d’une dégradation supplémentaire de la note reflète en outre « les risques de non-application des conditions du programme du FMI qui pourraient entraîner un retard dans le versement de son aide ».
Les arriérés du pays se montent à 2% du Produit intérieur brut (PIB) pour les créanciers extérieurs et à pas moins de 7,7% du PIB pour les retards de paiements intérieurs, comme les remboursements de TVA ou le paiement de fournisseurs.
Le déficit budgétaire a gonflé à 6,6% du PIB après 4% en 2015.
La croissance de l’économie, elle, ne devrait pas dépasser 0,8% cette année dans le sillage d’un vif déclin de la production pétrolière et d’un affaiblissement du secteur privé, affirme encore Fitch. L’activité pourrait reprendre en 2018 pour progresser de 2,7% puis de 3,6% en 2019, selon les prévisions de cette agence de notation.
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