Guinée équatoriale : selon HRW, Obama doit inviter Obiang à mettre fin à la torture

Dans un rapport publié mercredi, Human Rights Watch (HRW) somme le président américain Barack Obama d’enjoindre le chef de l’État équato-guinéen à mettre fin aux violations des droits de l’homme dans son pays.

Teodoro Obiang Nguema, à Malabo, en octobre 2011. © AFP

Teodoro Obiang Nguema, à Malabo, en octobre 2011. © AFP

Publié le 31 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

Début août, le président américain Barack Obama invite les chefs d’États africains à un sommet États-Unis-Afrique. À cette occasion, Human Rights Watch (HRW) a publié un communiqué, mercredi 30 juillet, et sommé le président des États-Unis d’inviter son homologue équato-guinéen à mettre fin aux violations des droits de l’Homme dans son pays.

Selon l’ONG de défense des droits humains, Teodoro Obiang Nguema "cherche à se débarrasser de son image de chef d’un régime corrompu et qui viole les droits humains". "Au lieu de lui donner l’occasion de faire une opération de relations publiques, le président Obama devrait insister pour qu’il soit mis fin à la pratique de la torture, à la corruption et à d’autres abus qui sont monnaie courante en Guinée équatoriale", peut-on lire sur le communiqué.

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HRW a dénoncé la violente répression à l’encontre de ses opposants politiques, des organisations indépendantes de la société civile et des médias, qui fait rage en Guinée équatoriale depuis l’arrivée au pouvoir d’Obiang en 1979.

Mépris des principes de l’État de droit

L’ONG cite le dernier rapport annuel sur les droits humains dans le monde du département d’État américain qui relève en Guinée équatoriale le mépris des principes de l’État de droit et de la régularité des procédures judiciaires, y compris le recours à la torture et à une force excessive par la police ; le non-respect des libertés d’expression, de réunion, d’association et de la presse ; et une corruption généralisée de l’appareil d’État.

L’ONG mentionne plusieurs cas de violations des droits humains, notamment celui de Roberto Berardi, un homme d’affaires italien, qui, selon HRW, serait incarcéré "de manière injuste depuis plus de 18 mois dans une tentative apparente de l’empêcher de faire des révélations sur la corruption présumée du fils aîné d’Obiang, Teodorin Nguema Obiang, deuxième vice-président du pays chargé de la défense et de la sécurité." Selon l’organisation, il aurait été torturé et s’est vu refuser des soins médicaux. Teodorin et Berardi sont conjointement propriétaires d’une entreprise de bâtiment et travaux publics en Guinée équatoriale.

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> > Lire aussi : Biens mal acquis : Teodorin Obiang perd son procès en diffamation contre Transparency international

L’ONG a également rappelé que la Guinée équatoriale, premier producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne, était le pays le plus riche du continent par tête d’habitant mais que la majorité de la population vivait "dans des conditions socio-économiques pires que celles qui prévalent dans de nombreux pays africains dotés de beaucoup moins de ressources".

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(Avec AFP)

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