Les mesures de la Tunisie pour réduire le déficit budgétaire en 2018
La Tunisie veut réduire son déficit budgétaire en augmentant les impôts et en freinant l’augmentation des salaires l’année prochaine, rapporte Bloomberg.
![Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed lors d’une conférence de presse à Tunis, en avril 2017. © Hassene Dridi/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/10/05/sipa_ap22037595_000001-e1529058185819.jpg)
Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed lors d’une conférence de presse à Tunis, en avril 2017. © Hassene Dridi/AP/SIPA
Ces mesures s’inscrivent dans le programme mis en oeuvre par le gouvernement, avec l’appui du FMI, pour redresser les finances publiques, relancer la croissance et la création d’emplois. Le gouvernement vise un déficit budgétaire de 4,9% de son PIB en 2018, d’après l’agence de presse étatique TAP. Cette année, le FMI estime que ce déficit atteindra 6%.
Cette réduction du déficit passera par l’augmentation des impôts, et notamment par une hausse d’un point de la TVA, qui sera par ailleurs étendue à un ensemble plus large de biens et de services, précise Bloomberg, citant un document publié sur le site du ministère des Finances.
Le budget de l’année prochaine vise à « relancer l’investissement par l’allocation de fonds supplémentaires et l’incitation à l’épargne, tout en rationalisant les dépenses », selon le document du ministère des Finances.
Grogne sociale
Les dépenses vont augmenter de 4,3%. Cette hausse inclut une augmentation de 3% des salaires. Les subventions, qui atteindront 1,4 milliard d’euros, évolueront peu. Le gouvernement compte par ailleurs instaurer une taxe de 3 dinars par touriste de plus de 12 ans.
Le Premier Ministre Youssef Chahed tente d’accélérer les réformes réclamées par le FMI en contrepartie d’un prêt de 2,9 milliards de dollars, tout en essayant de limiter la grogne sociale. Pour rappel, le chômage, notamment chez les jeunes, fut l’un des catalyseurs du soulèvement qui aboutit à la chute du président Ben Ali en 2011, au début du printemps arabe.
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