États-Unis : Barack Obama de retour dans le jeu politique

Depuis qu’il a quitté la Maison Blanche, il est resté discret, se gardant de critiquer frontalement Donald Trump. Barack Obama remet pour la première fois le pied dans l’arène politique américaine le 19 octobre.

L’ancien président Barack Obama lors d’une conférence à New York, en septembre 2017. © Julio Cortez/AP/SIPA

L’ancien président Barack Obama lors d’une conférence à New York, en septembre 2017. © Julio Cortez/AP/SIPA

Publié le 19 octobre 2017 Lecture : 2 minutes.

L’ancien président démocrate est attendu ce 19 octobre à deux réunions de campagne, la première dans l’État du New Jersey, à côté de New-York, la seconde 500 kilomètres plus au sud, à Richmond, en Virginie. Dans les deux cas, Barack Obama y apportera son soutien au candidat de son parti au poste de gouverneur.

Ces deux scrutins se dérouleront le 7 novembre, un an après le coup de tonnerre mondial qu’a représenté la victoire de Donald Trump à la présidentielle du 8 novembre 2016. Mais l’importance de ces rendez-vous tient surtout à leur rareté : les Américains sont peu consultés avant les échéances électorales de mi-mandat, en 2018.

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On ignore ce que va dire Barack Obama, dont le bilan de huit ans à la Maison Blanche fait l’objet d’une entreprise de démolition par son successeur. Depuis qu’il a quitté ses fonctions le 20 janvier, le premier président noir des États-Unis s’est tenu à l’écart du débat politique, fidèle à une tradition de réserve observée par ses prédécesseurs.

Après s’être offert trois mois de vacances, Barack Obama s’est attelé à la rédaction de ses mémoires, n’a que peu parlé en public et n’a donné pratiquement aucune interview. Les quelques fois où il a estimé devoir briser ce silence, il l’a fait sur des sujets d’importance nationale, comme l’immigration, la couverture santé ou la lutte pour le climat.

Mais en retrouvant ce 19 octobre une ambiance de meeting face à des militants démocrates auprès desquels il a conservé une excellente cote, le 44e président américain pourrait être tenté de planter quelques banderilles dans l’échine de Donald Trump, qui lui ne se prive pas de l’éreinter publiquement.

État pivot

Dans le New Jersey, le poste de gouverneur semble promis au démocrate Philip Murphy, qui succéderait au républicain Chris Christie, un ancien proche de Donald Trump à l’image dégradée et à l’impopularité record en fin de mandat.

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La Virginie est un État pivot, le seul État du Sud historique remporté par Hillary Clinton en 2016. Son importance est renforcée par sa proximité géographique avec la capitale fédérale, Washington.

À Richmond, capitale de la Virginie et ancienne capitale des États confédérés, Barack Obama soutiendra ce soir le candidat démocrate Ralph Northam. Cet ancien médecin militaire est crédité par un sondage Quinnipiac d’une légère avance dans la course l’opposant au républicain Ed Gillespie.

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La venue de Barack Obama dans ce centre d’affaires dynamique de plus de 220 000 habitants a suscité la veille de longues queues pour obtenir un billet pour le meeting public.

Bien conscient de l’importance de ce scrutin dans sa stratégie de conserver sa majorité au Congrès, le président Trump a lourdement accusé Ralph Northam de lutter pour un gang de criminels hispaniques en soutenant des villes offrant un sanctuaire aux clandestins.

Quant à Ed Gillespie, un ancien conseiller de George W. Bush devenu un lobbyiste millionnaire, il a pour l’instant conservé une distance prudente avec l’imprévisible président républicain, qui lui a pourtant apporté son soutien officiel.

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