Libye : des islamistes s’emparent de la principale base militaire de Benghazi
Une alliance de groupes islamistes et jihadistes, dont fait partie Ansar Asharia, s’est emparée mardi du quartier général des forces spéciales libyennes à Benghazi, principale base militaire de la ville.
C’est une prise importante pour les jihadistes libyens. Le "Conseil de Choura des révolutionnaires de Benghazi", une alliance de groupes islamistes et jihadistes, a annoncé dans un communiqué mardi avoir pris le contrôle du quartier général des forces spéciales, principale base militaire de la ville. Une source militaire a confirmé l’information.
Cette alliances est notamment composée d’Ansar Asharia, classé comme organisation terroriste par Washington. Sur sa page Facebook, le groupe jihadiste a publié des photos de leur "butin" de guerre : des dizaines d’armes et de caisses de munitions.
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Les combats font rage depuis une semaine à Benghazi, ont fait une soixantaine de morts depuis samedi, selon des sources médicales de cette ville. L’unité des Forces spéciales est une des rares brigades de l’armée régulière en Libye. Elle a annoncé son soutien aux opérations du général dissident Khalifa Haftar, sans toutefois se placer sous son commandement.
À Tripoli, un incendie ravageait toujours mercredi et pour la quatrième journée consécutive un immense dépôt de stockage d’hydrocarbures. Le gouvernement a demandé de l’aide à l’étranger, mais des pays comme la France et l’Italie ont exigé au préalable l’arrêt des violences entre milices rivales.
Depuis le 13 juillet, des combats opposent des milices rivales dans le sud de la capitale, en particulier autour de l’aéroport fermé depuis le début des heurts qui ont fait au moins une centaine de morts et 400 blessés.
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Le dépôt de stockage en feu contient au total plus de 90 millions de litres de carburant, ainsi qu’une cuve de gaz ménager. Les autorités ont annoncé que l’incendie était "hors de contrôle" et dit craindre "une catastrophe humaine et environnementale".
Les affrontements autour de l’aéroport ont éclaté après une attaque menée par des combattants islamistes et d’ex-rebelles de la ville de Misrata (200 km à l’est de Tripoli) qui tentent de chasser de l’aéroport leurs anciens compagnons d’armes venus de la ville de Zenten.
Considérés comme le bras armé de la mouvance libérale, les ex-rebelles de Zenten (170 km au sud-ouest de Tripoli) contrôlent l’aéroport de Tripoli et plusieurs autres sites militaires et civils du sud de la capitale.
(Avec AFP)
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