Gaza : une école de l’ONU abritant des réfugiés visée, au moins 16 morts

Le bombardement d’une école de l’ONU dans la bande de Gaza a fait au moins 16 morts mercredi matin.

Une voiture de l’ONU détruite à Beit Lahia dans le nord de la bande de Gaza le 29 juillet 2014. © AFP/Mohammed Abed

Une voiture de l’ONU détruite à Beit Lahia dans le nord de la bande de Gaza le 29 juillet 2014. © AFP/Mohammed Abed

Publié le 30 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

Après une éphémère trêve de fait lundi, début de la fête du Fitr marquant la fin du ramadan, les bombardements sur l’enclave palestinienne ont repris. Une école de l’UNRWA, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens dans le camp de Jabaliya, a été visée par l’armée israélienne mercredi 30 juillet à l’aube.

Deux salles de classes ont été touchées de plein fouet par des obus de chars israéliens, qui ont tué au moins 16 Palestiniens, selon un nouveau bilan des services de secours palestiniens et de l’UNRWA.

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Plus de 200 000 habitants se sont réfugiés dans 82 écoles gérées par l’UNRWA notamment à Jabaliya après avoir été avertis par l’armée israélienne que le quartier ou la localité où ils résident risquaient de subir des bombardements massifs.

Huit Palestiniens d’une même famille ont également été tués lors d’un raid aérien israélien à Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza. Plus de 1.260 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début du conflit le 8 juillet dernier.

Bombardée et en proie aux flammes toute la journée, l’unique centrale électrique du territoire, qui assure en temps normal 30% de ses besoins en électricité, a, elle, cessé de fonctionner. La quasi-totalité de l’enclave est plongée dans le noir à la nuit tombée.

Côté israélien, quatre soldats ont été tués lundi par un commando palestinien sorti de l’un de ces boyaux et mardi, l’armée a affirmé avoir éliminé cinq "terroristes" qui émergeaient d’un autre tunnel dans la bande de Gaza.

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>> Lire aussi : Trois mouvements palestiniens, dont le Hamas, favorables à une trêve de 24 heures

Sur le front diplomatique, le secrétaire d’État américain, John Kerry, a affirmé que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a "soulevé l’idée et la possibilité d’un cessez-le-feu", lors d’un entretien téléphonique lundi.

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Quant au Hamas et à ses alliés du Jihad islamique, ils sont "prêts à une trêve humanitaire de 24 heures", et à étudier une prolongation jusqu’à trois jours, a affirmé l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Les belligérants se sont toutefois bien gardés de s’engager officiellement. Le gouvernement israélien, qui entend réduire à néant la menace que fait peser le Hamas sur sa population, doit tenir une réunion de son cabinet de sécurité mercredi à 14h00 (11h00 GMT).

Dans une rarissime déclaration diffusée par la radio et la télévision du Hamas, Mohammad Deïf, le chef des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du mouvement palestinien, a rappelé la position de son organisation: pas de trêve "sans l’arrêt de l’agression et la levée du siège", le blocus israélien imposé depuis 2006 à l’enclave palestinienne.

Selon le secrétaire général de l’OLP, Yasser Abed Rabbo, "la direction palestinienne a convenu avec le Hamas et le Jihad islamique d’envoyer une délégation (…) au Caire pour discuter de la période à venir". "C’est une preuve, s’il en fallait, que nous avons une position commune", a-t-il insisté. L’OLP et le Hamas ont scellé leur réconciliation en avril.

La délégation palestinienne attendait une invitation officielle de l’Égypte avant de partir pour Le Caire, selon des sources palestiniennes.

(Avec AFP)

 

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