Burkina Faso : les avocats de Bassolé s’activent pour le sortir de sa résidence surveillée

Remis en liberté provisoire pour raisons médicales, Djibrill Bassolé a été assigné à résidence à Ouagadougou. Ses avocats, qui estiment que son sort ne lui permet pas de se soigner correctement, ont déposé un nouveau recours devant le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies.

Poursuivi pour « trahison » et « attentat à la sûreté de l’État », Djibrill Bassolé devrait être jugé entre mai et septembre 2017. © Camille Millerand/JA

Poursuivi pour « trahison » et « attentat à la sûreté de l’État », Djibrill Bassolé devrait être jugé entre mai et septembre 2017. © Camille Millerand/JA

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Publié le 20 octobre 2017 Lecture : 2 minutes.

Bénéficiant d’une liberté provisoire depuis le 11 octobre, Djibrill Bassolé n’a pas regagné son domicile ouagalais mais a été assigné à résidence dans une confortable villa de l’État proche de la présidence, dans le quartier huppé de Ouaga 2000. À en croire différentes sources lui ayant rendu visite ces derniers jours, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré , inculpé dans le dossier du putsch manqué de 2015, serait « fatigué et amaigri » par ses deux années de détention à la Maison d’arrêt et de correction des armées (Maca).

Bassolé, qui souffre d’anomalies cardiaques dont l’origine n’a pas encore été déterminée, reçoit aussi régulièrement la visite de son médecin traitant. Préoccupé par son état de santé, il souhaiterait se rendre en France dès que possible pour faire des examens plus poussés et être fixé sur sa pathologie.

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« Le président de la chambre de contrôle a motivé sa remise en liberté provisoire par des raisons médicales. La logique voudrait qu’il lui permette maintenant d’aller en France pour se soigner correctement », glisse un proche de l’ancien ministre.

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Nouveau recours devant le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies

Les avocats de Bassolé envisagent désormais de demander une permission de sortie de territoire après l’audience de confirmation des charges, qui s’ouvrira le 25 octobre et devrait durer trois semaines. En parallèle, ils ont déposé le 19 octobre un nouveau recours devant le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies pour dénoncer le placement en résidence surveillée de leur client.

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Selon un arrêté du ministère de la Défense, Bassolé ne peut quitter sa résidence que sur autorisation du président de la chambre de contrôle du tribunal militaire. S’il a le droit à des visites de sa famille ou de ses proches en journée, seule son épouse est autorisée à résider avec lui en permanence.

Il peut téléphoner aux personnes dont le numéro a été vérifié par la gendarmerie mais il n’a pas le droit d’aller sur internet. Quant aux éventuels documents qu’il aimerait recevoir ou transmettre, ils sont, eux aussi, soumis à une autorisation préalable de la justice militaire.

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