Afrique du Sud : Twitter fustige la fille Zuma, devenue « dircab » de ministère à 25 ans

Depuis les révélations du « Mail and Guardian » le week-end dernier sur le parachutage de Thuthukile Zuma, la fille du président sud-africain, au poste de directrice de cabinet au ministère des Télécommunications, Twitter s’est enflammé. On ne compte plus les piques et les railleries contre la jeune fille de 25 ans et sa famille. Petit florilège.

Thuthukile et son père, Jacob Zuma. © Capture d’écran/Twitter

Thuthukile et son père, Jacob Zuma. © Capture d’écran/Twitter

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Publié le 28 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

Chez les Zuma, les polémiques et les scandales se suivent et se ressemblent. À quelques différences près. Après le père, le président sud-africain Jacob Zuma, récemment embourbé dans une affaire de détournement de deniers publics pour la rénovation de sa villa personnelle, c’est au tour de sa fille, Thuthukile, de se retrouver au cœur d’une violente polémique.

Selon l’hebdomadaire sud-africain Mail and Guardian qui a révélé l’information ce weekend, Thuthukile Zuma, 25 ans, aurait été recrutée au ministère des Télécommunications sans avoir les compétences requises, lors de la formation du nouveau gouvernement fin mai. Et pas à n’importe quel poste. De fait, la plus jeune de quatre filles du président Jacob Zuma avec son ex-femme, Nkosazana Dlamini-Zuma (aujourd’hui présidente de la Commission de l’Union africaine), a été parachutée au poste de directeur de cabinet, devenant "sans doute le plus jeune chef d’un cabinet d’un ministère de l’histoire de l’Afrique du Sud", souligne le Mail and Guardian.

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Près de 90 000 dollars par an

La jeune femme, anthropologue de formation, était jusqu’ici "agent au sein de l’Agence de la sûreté de l’État". Elle touchera désormais un forfait d’environ 934 000 rands par an (soit plus de 88 000 dollars), selon l’hebdomadaire qui suspecte un "népotisme politique".

"L’offre pour ce poste n’a jamais été publiée. Même si les ministres disposent de la prérogative de recruter les membres de leur cabinet sans passer par la procédure normale, beaucoup rendent public l’avis de recrutement pour attirer les candidats les mieux qualifiés", tacle le Mail and Guardian. Visé indirectement par ces critiques se trouve Siyabonga Cwele, l’ancien patron de l’Agence de la sureté de l’État, justement bombardé ministre des Télécommunications, responsable de la formidable promotion la fille du président qui ressemble fortement à un retour d’ascenseur. De quoi enflammer les réseaux sociaux.

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"Le président, c’est mon père"

Sur Twitter, les critiques fustigent Thuthukile Zuma dont le CV ne se limiterait qu’à une phrase : "Le président, c’est mon père", raille un twitto.

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L’expression "recruter comme Zuma" pourrait même entrer dans le langage courant et devenir aussi célèbre que l’élégance de Kennedy ou l’éloquence d’Hemmingway, souligne ironiquement un autre twitto.

Nkosazana Dlamini-Zuma, la mère, n’est elle non plus pas épargnée. Elle aurait même pesé de son poids dans la nomination de sa fille, insinue Ranjeni Munusamy, éditrice associée au Daily Maverick.

Visiblement, personne ne veut croire que Thuthukile Zuma ait pu réussir à gravir les échelons par ses propres moyens. Pour beaucoup, elle aurait bénéficié de l’influence de ses géniteurs. Lesquels n’ont pas encore démenti ces allégations…

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Par Trésor Kibangula

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