Nord du Cameroun : 15 personnes tuées et 12 enlevées, dont la femme du vice-Premier ministre
La double attaque perpétrée dimanche par des membres présumés du groupe armé Boko Haram dans le nord du Cameroun a fait au moins 15 morts, selon un dernier bilan. Douze personnes au moins seraient au main des assaillants, dont l’épouse du vice-Premier ministre, Ali Amadou.
Dimanche 27 juillet, deux attaques ont eu lieu simultanément vers cinq heures du matin (4h GMT) dans la localité camerounaise de Kolofota, située à proximité de la frontière nigériane. En plus d’une quinzaine de personnes tuées, plusieurs habitants ont été enlevés, notamment l’épouse du vice-Premier ministre chargé des Relations avec le Parlement, Amadou Ali.
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L’un des deux assauts visait justement la résidence du vice-Premier ministre tandis que le second s’attaquait au Palais du Sultan de Kolofata, Seiny Boukar Lamine, qui a, lui aussi, été kidnappé avec son épouse et leurs cinq enfants.
"Nous avons enregistré une quinzaine de tués. Il y a deux gendarmes et un BIR" (soldat du Bataillon d’intervention rapide) a affirmé sous couvert d’anonymat un gendarme participant aux opérations lancées après cette attaque dimanche. "Une bonne douzaine de personnes ont été enlevées", a-t-il ajouté.
Questionné sur le sort des personnes enlevées, le gendarme continue d’espérer : "Peut-être qu’un dénouement heureux peut survenir assez rapidement, mais à cet instant, ce n’est pas encore le cas". Le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, s’est exprimé dimanche soir à la télévision d’État précisant que les assaillants étaient "plus de 200". Il a également déclaré que le gouvernement ne disposait pas encore d’éléments pour donner une information "complète".
"Personnes brûlées vives"
"On a reçu une claque. Le pays est en état de choc", a commenté un journaliste de la télévision d’État alors qu’un autre faisait état de "personnes brûlées vives" lors de l’attaque de Kolofata.
La situation est extrêmement tendue actuellement dans l’extrême-nord du Cameroun où les islamistes nigérians de Boko Haram, qui ont revendiqué de nombreux attentats et enlèvements dans leur pays, multiplient des attaques contre des militaires et des civils en territoire camerounais. Jeudi et vendredi, plusieurs militaires et gendarmes camerounais avaient été tués dans deux attaques attribuées à ces insurgés dans l’extrême nord du pays.
>> Lire aussi : Une "force armée multinationale" pour lutter contre Boko Haram
Le Cameroun, comme d’autres pays de la région, a renforcé récemment sa lutte contre Boko Haram, après l’indignation internationale qui avait suivi l’enlèvement de plus de 200 lycéennes nigérianes, le 14 avril.
(Avec AFP)
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