Louvre Abou Dhabi : plongée au cœur du chantier, à quelques jours de l’inauguration
A quelques jours de l’inauguration du Louvre d’Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, Jeune Afrique a pu accéder au site. Ouvriers et ingénieurs s’affairent pour porter la dernière main à ce futur temple du classicisme européen construit au milieu des sables brûlants, qui doit ouvrir ses portes au public le 11 novembre prochain.
Le site est sécurisé, des employés en blouses blanches et casques de chantiers circulent d’un pas pressé, des bruits d’engins se répondent d’un bout à l’autre de la zone. Île de Saadiyat, Abou Dhabi, au milieu de sables brûlants semés de buissons encore rabougris, en équilibre sur la rive d’un lac turquoise, l’énorme soucoupe en dentelle de métal aspire et rejette des cohortes d’ouvriers.
Macron annoncé le 9 novembre
Le poids de son dôme d’acier est équivalent à celui de la tour Eiffel et elle est le premier bâtiment détaché dans le monde par le prestigieux musée français du Louvre. Ses salles, où seront exposées des chefs d’œuvre de toutes les époques missionnées par l’institution parisienne, doivent être présentées le 9 novembre au président français Emmanuel Macron pour se montrer officiellement au grand public deux jours plus tard.
Mais, dimanche 15 octobre, quand nous avons pu nous faufiler à l’intérieur de la base, les seules couleurs qui s’y répandaient étaient les fluo des habits de chantiers, l’orange des plots, les rouges et blancs des rubans de sécurité et les bleus de travail.
Écrin inattendu
À trois semaines de son inauguration, ce futur de temple de la culture reste livré aux ingénieurs et aux ouvriers qui s’affairent dans les scintillements féeriques filtrés par la résille de métal du dôme.
Dans l’arche d’acier bâtie en sept ans par l’architecte Jean Nouvel, les cloisons où doivent être suspendues les œuvres sont protégées par des bâches de plastique. Abou Dhabi attend encore sa Belle Ferronière de Vinci et l’on ne sait si le Bonaparte traversant les Alpes de David a déjà franchi le Golfe.
Les sols mouillés, la poussière, des pans de murs qui attendent les rouleaux blancs des peintres sont loin des photos très propres diffusées par le service de communication, début septembre. Mais la magie de l’eau, de l’air et de la lumière opère et laisse rêver ce que sera cet écrin inattendu des joyaux du classicisme européen.
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