Attentat déjoué du Thalys : un nouveau suspect marocain dans le viseur de la justice française

La justice française soupçonne un Marocain lié au jihadiste Abdelhamid Abaaoud, donneur d’ordre présumé de l’attaque d’un train Thalys en août 2015, d’avoir participé à « la préparation de l’attentat ».

Une policière patrouille à l’intérieur de la gare du Nord, à Paris, au lendemain de l’attentat déjoué in extremis dans un train Thalys circulant entre Bruxelles et Paris le 22 août 2015. © Binta/AP/SIPA

Une policière patrouille à l’intérieur de la gare du Nord, à Paris, au lendemain de l’attentat déjoué in extremis dans un train Thalys circulant entre Bruxelles et Paris le 22 août 2015. © Binta/AP/SIPA

Publié le 23 octobre 2017 Lecture : 1 minute.

Les juges antiterroristes parisiens ont délivré le 13 juillet dernier un mandat d’arrêt international à l’encontre de Redouane Sebbar, pour « association de malfaiteurs terroristes » et « complicité de tentative d’assassinats terroristes ».

L’ombre d’Abaaoud

Détenu depuis fin août 2016 en Allemagne, ce jeune Marocain de 25 ans est soupçonné d’avoir partie liée à « la préparation de l’attentat » du Thalys le 21 août 2015. Ce jour-là, le Marocain Ayoub El Khazzani, qui avait rejoint les rangs du groupe État islamique en Syrie, ouvrait le feu sur les passagers d’un train reliant Bruxelles à Paris. Après avoir blessé deux personnes, il avait finalement été maîtrisé par deux militaires américains en vacances.

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Devant les juges, Ayoub El Khazzani a affirmé avoir agi sur ordre du Belgo-Américain Abdelhamid Abaaoud, futur coordinateur des commandos parisiens du 13 novembre 2015, tué trois jours après les attentats dans un assaut des forces de l’ordre à Saint-Denis, en région parisienne.

Un étrange aller-retour en Thalys

Parmi les proches d’Abaaoud figure Redouane Sebbar, considéré comme un membre de son « cercle fermé », selon des investigations allemandes dont a eu connaissance l’AFP. Sebbar, qui a partagé certains voyages en Europe d’Abaaoud, est soupçonné d’avoir eu connaissance des projets d’attentats du jihadiste, en particulier lorsque ce dernier téléguidait la cellule de Verviers, en Belgique, démantelée en 2015.

Un autre élément intrigue particulièrement les juges français : l’aller-retour éclair en Thalys entre Paris et Bruxelles de Redouane Sebbar, cinq jours avant l’attaque du 21 août.

Dans cette enquête, outre le tireur, un autre suspect, Bilal Chatra, est écroué en France depuis avril. Au retour de Syrie, il est soupçonné d’avoir joué un rôle d’éclaireur en donnant des indications à Abaaoud et El Khazzani pour s’infiltrer en Europe par la route des migrants.

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