Maroc : Ilyass El Omari reste à la tête du PAM

La pirouette a bien marché. Celui qui avait démissionné de son poste de secrétaire général en août a réussi à se faire prier pour garder son poste. Du moins jusqu’au prochain Conseil national…

Ilyas El Omari, secrétaire général du PAM et président de la région Tanger-Tétouan-El Hoceima. © Hassan Ouazzani / JA

Ilyas El Omari, secrétaire général du PAM et président de la région Tanger-Tétouan-El Hoceima. © Hassan Ouazzani / JA

ProfilAuteur_NadiaLamlili

Publié le 23 octobre 2017 Lecture : 2 minutes.

Le communiqué est tombé en milieu de journée, ce lundi. « Au vu des défis (…) qui attendent notre parti, les membres du Conseil national ont exhorté Ilyass El Omari à garder son poste de secrétaire général jusqu’à la tenue du prochain Conseil ». C’est par cette phrase laconique que le Conseil national du Parti authenticité et modernité (PAM), principal parti d’opposition au Maroc, a conclu ses travaux, dimanche 22 octobre à Skhirate, près de Rabat.

Celui qui avait pourtant démissionné de son poste de dirigeant du PAM en août dernier et que certains de ses collègues accusaient de vouloir revenir a réussi à se faire prier pour qu’il reste. Du moins jusqu’à la tenue de ce prochain Conseil dont la date n’a pas été fixée.

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Malgré nos sollicitations, ses collègues qui l’avaient auparavant vivement critiqué, dénonçant sa main mise sur l’appareil du parti, sont restés injoignables ce lundi. Comme s’ils avaient fait voeu de silence…

Par un tweet, Ali Belhaj, un des cadors du PAM qui a toujours prôné sa refondation, s’est contenté d’exprimer « sa tristesse » par rapport à « ce qui se passe au PAM ».

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Maintenant que Ilyass El Omari a été remis en scelle, la parenthèse Lahbib Belkouch, celui que le Rifain aux multiples tours de passe-passe avait lui-même nommé pour assurer son intérim, est refermée. Un retour qui reste surprenant, même si les cadres dirigeants du parti tentent de faire valoir « la richesse du débat ». Près de 120 pamistes – sur les 1000 qui ont assisté à ce Conseil – ont pris la parole dimanche, nous indique-t-on.

« Croyez-moi, ce débat n’a pas été une perte de temps. Nous ne sommes pas un parti de personnes, mais nous portons un projet politique qui a sans cesse besoin d’être enrichi. Il est tout à fait normal qu’un parti traverse des difficultés mais on s’en sortira encore plus forts », assure Fatim-Zahra Mansouri, membre dirigeante du parti du tracteur.

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Le PAM joue la montre

À l’issue de ses travaux, le Conseil national a nommé une commission collégiale composée du secrétariat du Conseil, de quelques membres du Bureau politique et des représentants régionaux pour « statuer sur l’avenir d’Ilyass » et proposer des scénarios de la future organisation du parti.

Visiblement, le PAM joue la montre dans l’attente des résultats du Congrès national des islamistes du Parti justice et développement (PJD), prévu en décembre. Le point central de ce congrès sera le maintien ou non de Abdelilah Benkirane comme secrétaire général du parti. Si Benkirane rempile, qui mieux qu’Ilyass pour lui faire face ?

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