Maroc : le procès de Nasser Zefzafi, leader de la contestation dans le Rif, ajourné au 31 octobre
Après une brève comparution, le leader du Hirak reviendra devant la Cour fin octobre. Nasser Zefzafi fait face à de lourdes accusations, dont « atteinte à la sécurité de l’État ».
C’est devant la Cour d’appel de Casablanca que le tant attendu procès du leader du Hirak, Nasser Zefzafi, a démarré, ce mardi 24 octobre. Poursuivi pour une longue liste de chefs d’accusation, dont « atteinte à la sécurité intérieure de l’État », le jeune rifain risque de lourdes peines, pouvant aller « jusqu’à la peine de mort », déplorent ses avocats. « Mais tout dépendra de l’examen du dossier et de la validation ou non de ces chefs d’accusation par la Cour », tempère l’un d’entre-eux, Me Rachid Belali.
L’audience a été ouverte dans une ambiance tendue, marquée par la présence des familles des détenus du Hirak et des militants de droits de l’homme. Nasser Zefzafi a pris la parole pour dire qu’il revendique sa dignité dans un procès qu’il estime injuste.
Après une brève instruction, le juge a décidé de reporter le procès au 31 octobre. « Mais les plaidoiries des avocats vont continuer tout au long de la journée sur des questions de procédure « , indique Me Rachid Belali.
Trois dossiers jugés de front
La Cour d’appel devait également se prononcer ce mardi sur l’opportunité d’examiner le dossier de Nasser Zefzafi concomitamment avec deux autres dossiers relatifs aux mêmes contestations dans le Rif : celui – en appel – du journaliste Hamid Mahdaoui, condamné une première fois par le tribunal d’El Hoceima à trois mois de prison pour avoir appelé à prendre part à une manifestation interdite ; et celui d’une autre tête pensante du Hirak, Nabil Ahamjik, poursuivi lui-aussi pour une longue liste de chefs d’accusation.
Demande de liberté provisoire
Ce mardi, les avocats des trois détenus comptent introduire une demande de liberté provisoire pour leurs clients. Après son arrestation le vendredi 26 mai à El Hoceima, Nasser Zezafi a aussitôt été entendu par la Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ) de Casablanca, qui a décidé de transférer son dossier au juge d’instruction de la même ville. Depuis, il est détenu dans la prison de Oukacha.
Une vingtaine de personnes, militants et sympathisants du mouvement de contestation dans le Rif, comparaissent devant la même Cour depuis septembre.
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