Mali : le gouvernement et six groupes armés signent à Alger une « feuille de route » pour la paix

Après d’âpres tractations et plusieurs mois de blocage, le gouvernement malien et six groupes armés ont signé jeudi à Alger un document sur la « cessation des hostilités ». Une première étape du plan de paix dont la signature pourrait intervenir au mois d’octobre, selon la diplomatie algérienne.

Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, le 16 juin 2014 à Alger. © AFP

Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, le 16 juin 2014 à Alger. © AFP

Publié le 25 juillet 2014 Lecture : 1 minute.

À Alger, un petit pas vers la paix au Mali a été enregistré, le 24 juillet, à l’issue des négociations difficiles entamées plus d’une semaine plus tôt entre Bamako et les groupes armés maliens. Les deux parties ont en effet signé une "feuille de route" ayant pour objet "la mise en place d’un cadre pour des négociations de paix pour permettre l’émergence d’une solution globale et négociée".

Le document signé prévoit également un cessez-le-feu entre belligérants. Une commission conjointe est chargée de "prendre contact avec les acteurs en vue de faciliter la consolidation de la cessation des hostilités, sous l’égide de la Mission des Nations unies pour le Mali (Minusma)". Dans le même cadre, est prévue la libération des prisonniers et de toute autre personne détenue "du fait du conflit".

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Un "résultat satisfaisant", selon Alger

Pour Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères, la signature de cette feuille de route constitue un "résultat satisfaisant qui vient de couronner la phase initiale du dialogue intermalien". Même s’il ne s’agit pas encore d’un accord définitif destiné à mettre fin à la crise malienne…

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Les négociations doivent reprendre à Alger du 17 août au 11 septembre et se terminer en octobre par un plan de paix qui devrait être signé à Bamako à une date non précisée. Ces pourparlers sont les premières à rassembler l’ensemble des parties prenantes au conflit depuis celles qui avaient abouti à un accord intérimaire le 18 juin 2013 à Ouagadougou, au Burkina Faso, ayant ouvert la voie à la tenue d’élections présidentielle et législatives.

En sont exclus les groupes liés à Al-Qaïda qui, à un moment alliés du MNLA, ont occupé pendant plus de neuf mois le nord du Mali avant d’en être partiellement chassés par une intervention armée internationale lancée le 11 janvier 2013 par la France, toujours en cours via la Minusma.

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(Avec AFP)

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