Procès des « biens mal acquis » : verdict le 27 octobre pour Teodorín Obiang

Le verdict du procès dit des « biens mal acquis », dans lequel est accusé le vice-président équato-guinéen Teodoro Nguema Obiang Mangue – dit Teodorín -, doit être rendu ce vendredi 27 octobre. Le tribunal devrait trancher entre une défense qui dénonce une « farce politique » et des parties civiles qui espèrent « un moment de justice historique ».

Teodorín Obiang, le 30 septembre 2015 au siège des Nations Unies (image d’illustration). © Frank Franklin II/AP/SIPA

Teodorín Obiang, le 30 septembre 2015 au siège des Nations Unies (image d’illustration). © Frank Franklin II/AP/SIPA

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Publié le 25 octobre 2017 Lecture : 1 minute.

Deux des 11 véhicules appartenant à Teodorín Obiang saisis par la justice suisse, dans la zone de fret de l’aéroport de Genève, jeudi 3 novembre 2016. © Laurent Gillieron/AP/SIPA
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Procès des biens mal acquis : un verdict historique

Teodoro Nguema Obiang Mangue, vice-président de Guinée équatoriale, a été condamné vendredi 27 octobre par la justice française à trois ans de prison et 30 millions d’amende avec sursis. Retrouvez tout ce qu’il faut savoir sur ce dossier historique.

Sommaire

Le 5 juillet, le Procureur livrait son réquisitoire et réclamait trois ans de prison et trente millions d’euros d’amende, sans oublier la confiscation de ses biens saisis en France. Le lendemain, 6 juillet, la défense de Teodorín Obiang, le vice-président de Guinée équatoriale, jouait ses dernières cartes : « Le premier crime reproché à Teodorín Obiang est d’être le fils de son père ! », dénonçait-elle. Depuis, les deux camps retiennent leur souffle.

Accusé de « blanchiment d’abus de biens sociaux », de « détournement de fonds publics », d’« abus de confiance » et de « corruption », le fils du président Obiang a paré les coups. Mieux, il a mis la diplomatie de son pays au travail.

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Le 15 septembre dernier notamment, Miguel Oyono Ndong Mifumu, l’ambassadeur en France, a rencontré Franck Paris, le « Monsieur Afrique » de l’Élysée, pour déplorer, une nouvelle fois, le caractère « politique » du procès.

« L’évidence crève les yeux », selon les parties civiles

Sera-ce suffisant ? La Cored (Coalition pour la restauration d’un État démocratique en Guinée équatoriale) et Transparency International, représentés par Me Francis Spitzer et Me William Bourdon, espèrent que non.

« Dans cette affaire, il n’y a que des évidences. L’une d’elles est que le prévenu est richissime et que son peuple est majoritairement très pauvre », avait déclaré Me Jean-Pierre Spitzer, avocat de la Cored. « L’évidence crève les yeux : les biens mal acquis ont été mal acquis », avait-il poursuivi.

« C’est une fierté de voir que la France accueille le premier procès d’un cleptocrate qui s’est enrichi au détriment de son peuple », avait renchéri Me Bourdon. Et d’ajouter : « Vous allez rendre une décision qui fera honneur à la France et à vous-même. Elle sera sans doute vilipendée par certains, peut-être même brûlée en place publique, mais elle restera une oeuvre pour l’humanité. Soyez-en fier ! » Réponse du tribunal vendredi 27 octobre.

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