Burkina Faso : le gouvernement de transition veut faire le ménage dans le secteur minier

Le Burkina Faso compte procéder à un réexamen des permis d’exploration minière concédés sous la présidence de Blaise Compaoré.

L’industrie minière représente 80 % des recettes d’exportations du Burkina Faso. © Semafo

L’industrie minière représente 80 % des recettes d’exportations du Burkina Faso. © Semafo

Publié le 28 novembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Le gouvernement de transition burkinabè entend faire le ménage dans le secteur minier au « pays des hommes intègres » et compte ré-examiner certains permis accordés durant la présidence de Blaise Compaoré. C’est l’annonce faite cette semaine par le colonel Boubacar Ba, le tout nouveau ministre des Mines et de l’Énergie du gouvernement conduit par le lieutenant-colonel Isaac Zida.

Permis revendus

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« C’est un secteur qui n’a pas toujours été transparent. Je peux vous assurer que concernant les permis, nous allons revoir les contrats », a déclaré Boubacar Ba, selon des propos rapportés par l’agence Reuters. « J’ai entendu dire, a poursuivi le ministre burkinabè des Mines, qu’il y a des gens qui ont, à eux seuls, de 50 à 60 permis qu’ils n’exploitent pas. Souvent, ils les revendent. Nous allons mettre fin à cela ».

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La révision qu’envisage le nouveau gouvernement burkinabè devrait toutefois être d’un autre ordre que celle entreprise par la Guinée, suite à l’élection du président Alpha Condé. Sous la direction de ce dernier, un « comité technique de revue des titres et conventions miniers » a été instauré dont les travaux ont abouti cette année au retrait des permis attribués à la compagnie minière BSGR sur les gisements de fer géant du mont Simandou.

Première étape

L’approche du nouveau gouvernement burkinabè semble similaire à celle du Mali, qui cette année a annulé plus d’une centaine de permis d’exploration minière non ou mal exploités. Selon un haut fonctionnaire du ministère des mines du Burkina Faso, cité par Reuters, « la révision se concentrerait sur les permis d’exploration – la première étape de tout projet ». Toujours selon cette source, « les entreprises déjà en production ne seraient pas touchées ».

Maniant le bâton autant que la carotte, le nouveau gouvernement burkinabè entend également « réviser le code minier afin d’encourager l’investissement », selon le ministre Boubacar Ba. Les nouvelles autorités ont même entamé des discussions avec les entreprises minières dont les installations ont été endommagées durant les manifestations ayant conduit au départ de Blaise Compaoré.

Pour rappel, le secteur minier (essentiellement l’or) représente près de 80 % des recettes d’exportation du Burkina Faso et environ 20 % des recettes budgétaires de l’État.

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