Centrafrique : les négociations de paix suspendues à Brazzaville

Les négociations pour la paix en Centrafrique ont été suspendues mardi à Brazzaville en raison de l’absence des représentants de l’ex-rébellion de la Séléka. Il reste moins de vingt-quatre heures aux délégués pour parvenir à un accord.

Catherine Samba Panza et le président congolais Denis Sassou Nguesso à Brazzaville, le 21 juillet. © AFP

Catherine Samba Panza et le président congolais Denis Sassou Nguesso à Brazzaville, le 21 juillet. © AFP

Publié le 22 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

Les travaux du "Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique" en Centrafique ont été suspendus mardi 22 juillet, un jour à peine après leur ouverture à Brazzaville. Les représentants de l’ex-rébellion Séléka ne se sont pas présentés à la reprise des débats. En leur absence, les deux principaux ateliers de négociations, celui la cessation des hostilités et celui sur le désarmement des groupes armés, ont suspendu leur séance dès l’ouverture. Ils n’avaient toujours pas repris leur session à 13h00 (12h00 GMT). Seule la troisième commission, sur la poursuite du processus politique, a repris ses travaux à huis clos. Selon un membre du comité d’organisation congolais, la médiation internationale de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) lui a demandé de tenir sa session pour faire le point.

De même source, on indiquait que la délégation de la Séléka avait reçu un projet de l’accord final de la conférence devant être signé mercredi. Les délégués de la Séléka qui n’ont pas quitté leur hôtel seraient toujours en train de l’étudier.

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Beaucoup d’absents

Aucune précision n’avait pu être obtenue sur le contenu de ce projet d’accord, mais l’objectif annoncé du Forum est d’aboutir mercredi matin à un engagement des parties concernées à cesser toute violence, et à la signature d’un accord de cessation des hostilités et de désarmement des groupes armés, préalables à un nouveau processus politique.

Dès son ouverture, la rencontre avait suscité des doutes sur les résultats dont elle pourrait accoucher, du fait de l’absence d’un certain nombre d’acteurs de la crise. Après les échecs des rencontres précédentes à l’étranger, un certain nombre de personnalités politiques et religieuses, ainsi que des représentants de la société civile, ont décidé de ne pas faire le voyage à Brazzaville, souhaitant que le dialogue ait lieu à Bangui.

"Refroidissement"

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La question de la légitimité des représentants des groupes armés pour parler au nom de l’ensemble des milices était également posée, du fait du grand éclatement de celles-ci. La Séléka est ainsi scindée entre une branche officielle et une branche dissidente, tandis que les anti-balakas sont composés d’une multitude de cellules indépendantes et marqués par l’absence d’une véritable organisation.

Mardi matin, plusieurs délégués ont évoqué des propos rapportés par la radio française RFI, selon laquelle le chef de la délégation Séléka, Mohamed-Moussa Dhaffane, aurait réclamé un partage de la Centrafrique comme préalable à toute négociation. Me Guy-Hervé Gbangolo, délégué pour le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC, autre groupe rebelle) a estimé que les propos prêtés à M. Dhaffane créaient "un petit refroidissement". Le FDPC est un groupe armé présent dans l’Ouest du pays, près du Cameroun, et qui compterait environ 300 combattants.

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(Avec AFP)

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