Nigeria : Boko Haram s’empare de Damboa et massacre des civils
Les services nigérians ont annoncé lundi la prise de la ville de Damboa, dans l’État de Borno, par les combattants de Boko Haram. L’attaque meurtrière du groupe islamiste a eu lieu pendant le week-end, entraînant le massacre de civils et le déplacement de 15 000 personnes vers le nord-est du pays.
Rien ne semble pouvoir les arrêter. Les combattants islamistes de Boko Haram ont lancé à partir du 17 juillet une attaque meurtrière sur la ville de Damboa, dans l’État de Borno, selon les services nationaux de secours d’urgence qui ont rapporté les faits lundi, soulignant que l’assaut s’est poursuivi au cours du weekend.
Plus de 15 000 personnes ont été obligées de fuir la ville. "10 204 personnes s’étaient enfuies vers la ville de Biu, 2 000 vers celle de Goniri, et 3 000 dans la capitale de l’État de Borno, Maiduguri", a détaillé Abdulkadir Ibrahim, un des responsables des services d’urgence. "De nombreuses personnes avaient été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi par des islamistes armés de Boko Haram à Damboa, incendiant des maisons et massacrant des civils qui se rendaient", a-t-il également affirmé.
>> À lire : Boko Haram, les forces armées du Nigeria par pertes et fracas
Des civils "sans défense"
Selon des témoins, des civils se sont retrouvés "sans défense", les forces de sécurité s’étant auparavant retirées après de précédentes attaques. Les combattants de Boko Haram occupent toujours la ville, leur drapeau flottant sur un édifice public. Mais, l’armée tente de minimiser l’étendue de la crise.
"Nous ne concédons aucune portion de ce pays à quelque groupe terroriste que ce soit", a déclaré son porte-parole Chris Olukolade. "Les services de sécurité consolident leur déploiement dans tout le secteur (…) Nous allons y mettre en échec toute forme d’insécurité très tôt", a-t-il ajouté.
>> Lire aussi : le Nigeria face à ses démons
Si des membres de Boko Haram parvenaient à maintenir leurs positions à Damboa et à résister à un assaut militaire, la situation serait très embarrassante pour les forces de sécurité, et marquerait un recul significatif de la répression de l’insurrection qui a commencé en 2009, faisant déjà plus de 10 000 morts.
>> Voir notre carte interactive : Boko Haram, dix années de terreur
(Avec AFP)
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