Municipales en Tunisie : l’instance électorale toujours sans président à cinq mois du scrutin

Le 30 octobre, le Parlement tunisien a une fois de plus échoué à élire un nouveau président à la tête de l’instance électorale, à cinq mois de la date prévue pour les premières élections municipales de l’après-révolution.

Les élections municipales tunisiennes ont eu lieu le 6 mai 2018. © Ilyess Osmane/AP/SIPA

Les élections municipales tunisiennes ont eu lieu le 6 mai 2018. © Ilyess Osmane/AP/SIPA

Publié le 31 octobre 2017 Lecture : 1 minute.

Bientôt six mois après la démission choc de Chafik Sarsar, les députés tunisiens n’ont pas réussi à s’accorder sur un successeur parmi les deux candidats à la présidence de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). Ils ont repoussé la décision sans donner de date.

Officiellement, le quorum n’a pas été atteint à plusieurs reprises dans l’hémicycle, empêchant l’élection. Les deux principaux partis du pays, Nidaa Tounès et Ennahdha, ne seraient pas parvenus à s’entendre sur la personnalité à élire que le vote n’a toujours pas abouti.

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L’ancien président de l’Isie, Chafik Sarsar, une personnalité respectée dont l’équipe avait mené à bien la présidentielle et les législatives de 2014, a claqué la porte de l’instance en mai, laissant entendre qu’il ne pouvait plus travailler de manière « impartiale et transparente ». Il a plus tard expliqué qu’en démissionnant, il tirait la sonnette d’alarme sur la difficulté d’organiser un scrutin crédible.

Ancrage de la démocratie locale

Créée après la chute de la dictature en 2011, l’Isie est chargée de préparer les premières municipales depuis la révolution, un scrutin essentiel pour la poursuite du processus démocratique. Initialement prévues pour décembre puis reportées à la demande de partis politiques, ces élections doivent se tenir le 25 mars 2018.

Le président du Parlement européen Antonio Tajani a déclaré ce 30 octobre devant le Parlement tunisien qu’il était selon lui « important que les élections locales en Tunisie puissent se tenir dans les meilleures conditions ».

« Elles sont nécessaires à l’ancrage de la démocratie locale et au développement économique des régions intérieures de la Tunisie », a-t-il souligné.

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Les municipales doivent permettre de doter les autorités locales d’instances élues, pour remplacer les équipes provisoires dites délégations spéciales mises en place dans la foulée du soulèvement de 2011, après la dissolution des municipalités.

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