Présidentielle au Liberia : vers un report du scrutin du 7 novembre?
La Cour suprême du Liberia a convoqué pour une audience fixée à ce jeudi 2 novembre la Commission électorale nationale (NEC), après avoir été saisie par trois partis politiques contestant les résultats du premier tour de la présidentielle du 10 octobre.
Cette audience, fixée au 2 novembre à 09H00 GMT, menace de retarder la tenue du second tour, prévue le 7 novembre, entre l’ex-star du foot George Weah et le vice-président sortant, Joseph Boakai, arrivés aux deux premières places.
La NEC va devoir expliquer devant la haute juridiction pourquoi le recours introduit par le Parti de la liberté de Charles Brumskine, l’un des candidats battus, et soutenu par deux autres formations, dont celle de M. Boakai, n’est à ses yeux pas fondé, selon un document publié dans la nuit de mardi à mercredi.
Processus électoral « suspendu »
La Cour suprême a également ordonné à la Commission électorale de « suspendre toutes les actions liées au second tour prévu le 7 novembre » jusqu’à ce qu’elle ait statué sur le cas. Dans un communiqué conjoint publié dimanche, les trois partis avaient estimé que le déroulement du premier tour de la présidentielle avait été entaché « d’irrégularités et de fraudes massives et systématiques ».
14px;line-height:Communiqué de presse de la Cour suprême du LiberiajeuneafriqueLa décision de la Cour suprême risque d’être fortement critiquée par le camp de l’ancien attaquant du PSG et du Milan AC, qui a appelé lundi les électeurs à ne pas se « laisser distraire » par ses adversaires et à se rendre aux urnes mardi prochain.
Le président du Parti de la liberté, Benjamin Sanvee, a estimé mercredi que la décision de la Cour suprême constituait « un grand pas dans la bonne direction ». « Heureusement, la Cour reconnaît la gravité du problème et a pris une mesure pour défendre la loi et la démocratie », a déclaré M. Sanvee dans un message adressé à l’AFP.
Appel de la communauté internationale
Le déroulement du premier tour a été salué comme largement crédible par les observateurs nationaux et internationaux malgré certaines irrégularités et de long retards relevés dans certaines bureaux de vote.
La communauté internationale a lancé des appels aux différentes parties pour que le processus électoral, qui doit mener à la première transition depuis des décennies entre une présidente élue, Ellen Johnson Sirleaf, et son successeur se déroule en bon ordre et que chacun en accepte les résultats.
Ce scrutin est considéré comme un test crucial dans ce petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest, près de 15 ans après la fin d’une terrible guerre civile ayant fait quelque 250 000 morts.
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