Grand invité de l’Économie RFI/Jeune Afrique – Dominique Lafont : « Investissez en Afrique francophone ! »

Ancien de Bolloré, le fondateur de Lafont Africa Corporation reste convaincu que c’est en Afrique francophone que se trouvent les meilleures opportunités économiques.

Dominique Lafont © Vincent Fournier/JA

Dominique Lafont © Vincent Fournier/JA

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Publié le 3 novembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Depuis trois ans, Dominique Lafont a quitté le groupe Bolloré, dont il avait mené la (forte) croissance en Afrique pendant près de deux décennies. Mais il n’a pas pour autant délaissé le continent, accompagnant désormais les investisseurs internationaux désireux de s’y implanter. Auteur d’un récent rapport de l’Institut Montaigne intitulé « Prêts pour l’Afrique d’aujourd’hui ? », il est le Grand invité de l’économie RFI-Jeune Afrique.

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• Le fort potentiel de l’Afrique francophone

« Il y a un réel intérêt pour les investisseurs à s’intéresser à l’Afrique francophone, car cette zone est plus compliquée et moins intelligible. Les grilles d’accès sont plus complexes et, du coup, elles ont été moins prisées. Les opportunités y sont donc fortes, et la concurrence moindre. Il ne faut pas oublier aussi l’avantage de la stabilité du franc CFA : je pense souvent aux investisseurs qui avaient cru bon de miser sur le Nigeria et le Ghana il y a quelques années, juste avant l’effondrement de leurs monnaies respectives. »

• 2000-2010, période manquée

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« Si l’on jette un regard sur la période 2000-2010, les pays africains n’en ont pas profité autant qu’ils auraient pu et n’ont pas saisi toutes les occasions, notamment pour massivement développer l’industrie. Toutes les recettes économiques tirées du boom des matières premières ont été insuffisamment utilisées pour le secteur secondaire mais aussi pour l’éducation. »

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• Vincent Bolloré et les Chefs d’État

« Avant que je devienne le patron de Bolloré Africa, Vincent Bolloré avait déjà mis beaucoup de distance entre l’Afrique et lui, et c’est d’ailleurs à ce moment-là que Michel Roussin l’avait rejoint. Regardez ce qu’il s’est passé à Dakar, où nous étions en conflit avec le président Wade et son fils. Je pense qu’on a beaucoup exagéré l’importance des relations entre Vincent Bolloré et les chefs d’État africains. »

• L’affaire du port de Conakry

« Le groupe Bolloré ne donnait pas d’instruction à l’armée [qui a évincé en 2010 manu militari le groupe Necotrans du port guinéen]. Après, pour être tout à fait clair, si cela n’avait tenu qu’à moi, j’aurais procédé différemment. »

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