Somalie : les États-Unis avertissent sur une menace à l’aéroport de Mogadiscio

La mission américaine en Somalie a demandé samedi à tous ses membres non essentiels de quitter Mogadiscio immédiatement, à la suite d’une menace contre eux à l’aéroport de la la capitale somalienne.

Des soldats ougandais au sein de la force de l’Union africaine (Amisom) à Barawe en Somalie, le 6 octobre 2014. © Tobin Jones/AFP

Des soldats ougandais au sein de la force de l’Union africaine (Amisom) à Barawe en Somalie, le 6 octobre 2014. © Tobin Jones/AFP

Publié le 4 novembre 2017 Lecture : 2 minutes.

L’avertissement a été lancé quelques heures après l’annonce des premières frappes par drones américains contre le groupe État islamique (EI) en Somalie.

« En raison d’informations sur des menaces spécifiques à l’aéroport international de Mogadiscio, la mission des États-Unis en Somalie a demandé à tous ses employés américains non essentiels de quitter Mogadiscio jusqu’à nouvel ordre, » selon un communiqué publié sur le site de la mission.

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La mission a répété que la situation en Somalie était « extrémement instable » et que le niveau de menace contre les Américains restait « critique ».

Les États-Unis ont annoncé vendredi avoir mené deux frappes contre le groupe EI en Somalie, la première opération contre l’EI dans ce pays où agissent les islamistes somaliens shebab, affiliés à Al-Qaïda. « En coordination avec le gouvernement fédéral de Somalie, les forces armées américaines ont mené deux frappes aériennes contre l’EI dans le nord-est de la Somalie, tuant plusieurs terroristes », selon le Pentagone.

Les drones qui ont mené ces deux frappes, la première vers minuit (heure locale), la seconde en fin de matinée, « ont atteint leur cible », a précisé le porte-parole du commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM), le commandant Anthony Falvo. « Aucun civil ne se trouvait à proximité », a-t-il dit, précisant qu’il s’agissait des premières frappes contre l’EI dans ce pays où le président Donald Trump a autorisé en mars dernier le Pentagone à lancer des opérations antiterroristes – par voies aérienne ou terrestre – pour soutenir le gouvernement somalien.

Citant un responsable dans la ville portuaire de Qandala, dans la région du Puntland, la radio Voice of America a rapporté que six missiles avaient touché une base de l’EI dans le village de Buqa, à 60 km de Qandala.

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Au cours de ces derniers mois, les États-Unis ont frapppé les shebab à plusieurs reprises, mais les frappes de drones sont les premières contre l’EI.

Plusieurs dizaines d’hommes armés liés à un groupe de l’EI avaient pris le contrôle de Qandala en octobre 2016, tenant la ville pendant environ six semaines avant que les forces somaliennes ne la reprennent.

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En mai dernier, le groupe avait revendiqué sa première attaque suicide en Somalie, tuant au mins 5 personnes à Bosaso, ville côtière située à 70 km à l’ouest de Qandala.

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