Togo : Nanas benz de mères en filles

Pour Edwige Atayi , le commerce du pagne est une affaire de famille.

Edwige Atayi dans sa boutique loméenne. © Àprésent pour J.A.

Edwige Atayi dans sa boutique loméenne. © Àprésent pour J.A.

Publié le 14 juillet 2014 Lecture : 1 minute.

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Comme sa grand-mère et sa mère avant elle, Edwige Atayi (née Santana) vend ces pagnes haut de gamme en wax hollandais – de préférence – communément appelés les tsigan. Il y a six ans, cette gestionnaire et pâtissière de formation a repris la boutique de sa mère, Établissement Nanaël, sur le grand marché de Lomé.

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En digne héritière des Nanas Benz, ces puissantes commerçantes togolaises des années 1970-1980 spécialisées dans la vente de pagnes, elle espérait faire mieux que ses aînées. Mais c’était compter sans la baisse du pouvoir d’achat et la concurrence déloyale des contrefaçons de tissus et de pagnes importées de Chine, qui copient les dessins des marques traditionnelles, inondent le marché et sapent le travail des professionnels togolais.

Énorme coup dur, aussi, pour son établissement : l’incendie du grand marché de Lomé, en janvier 2013, qui a réduit en cendres quelque 30 millions de F CFA (environ 46 000 euros) de marchandises dans sa boutique…

Malgré ces difficultés, Edwige Atayi reste optimiste sur l’avenir de son commerce et sur le savoir-faire togolais, même si elle estime que, "dans quelques années, le pagne, le vrai, sera un produit de luxe, réservé aux privilégiés". C’est avec calme que, entre deux clientes, elle aborde un autre problème, celui des taxes : "Une TVA de 19 % à l’achat chez notre fournisseur de wax Vlisco rend exorbitant le prix de revient au détail !"

Elle fait d’ailleurs de moins en moins de vente au détail, préférant se concentrer sur les commandes des grossistes et des stylistes.

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