Mali : les 11 militaires retenus en otages ont bien été tués lors d’un raid de l’opération Barkhane

Deux semaines après les faits, le Mali a finalement confirmé, dans un communiqué rendu public ce lundi, la mort de ses onze militaires détenus par un groupe terroriste et tués le 23 octobre dernier lors d’une opération anti-terroriste de l’armée française dans le cadre de l’opération Barkhane.

Des soldats français dans le nord du Mali, le 1er mars 2013. © Ghislain Mariette/AP/SIPA

Des soldats français dans le nord du Mali, le 1er mars 2013. © Ghislain Mariette/AP/SIPA

Publié le 7 novembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Le ministre de la Défense malien a confirmé cette information dans un communiqué de presse daté du 31 octobre dernier. Celui-ci, publié à l’issue d’un entretien avec l’ambassadrice de France au Mali, n’a été rendu public que ce lundi 6 novembre.

Une particularité qui n’a pas manqué de susciter l’interrogation de certains commentateurs maliens sur les réseaux sociaux : pourquoi ce communiqué de presse n’est-il rendu public qu’une semaine plus tard, au lendemain des révélations de l’AFP sur le sujet ? « Nous avons assez d’éléments pour le dire : début octobre, nous avons reçu des preuves de vie de nos militaires capturés par les terroristes. Dans la nuit du 23 au 24 octobre, après un raid anti-terroriste, nos militaires ont été tués », avait en effet déclaré le 5 novembre à l’AFP un responsable du ministère malien de la Défense sous couvert d’anonymat.

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Pendant cet entretien avec l’ambassadrice de France au Mali, la partie française « a confirmé que cette action de Barkhane visait à détruire un camp d’entraînement et que les reconnaissances menées lors de la phase de préparation n’ont pas permis de déceler la présence de militaires maliens », poursuit le communiqué.

Refus de « commenter la propagande jihadiste »

Faits prisonniers entre juillet 2016 et mars 2017, ces soldats maliens étaient détenus par le « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans », organisation jihadiste née de la fusion de plusieurs groupes du Sahel et dirigée par le Touareg malien Iyad Ag Ghaly.

Après cet incident, l’état-major des armées françaises avait indiqué qu’un groupe armé terroriste affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait été mis hors de combat et 15 jihadistes tués par l’armée française dans le nord du Mali, sans évoquer la mort de soldats maliens.

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« Barkhane refuse de commenter la propagande jihadiste. Nous confirmons avoir détruit un camp jihadiste », avait aussi déclaré la semaine dernière un responsable de la communication de cette opération dans le cadre de laquelle quelque 4 000 militaires français sont déployés dans la bande sahélo-saharienne.

Cette déclaration survenait peu après la diffusion d’un communiqué du « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans », qui avait publié des photos présentées comme celles de corps de militaires maliens et de jihadistes tués dans l’opération française.

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Le communiqué du ministère de la Défense malien :

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