Le Maroc lance son premier satellite d’observation depuis la Guyane

Le satellite Mohammed VI-A a été lancé avec succès mardi soir depuis le Centre spatial de Kourou, en Guyane française. Un deuxième est annoncé pour 2018.

Le premier satellite marocain est le résultat d’un contrat signé en 2013 entre le Maroc et la France dans le plus grand secret. © YouTube/You-News TV

Le premier satellite marocain est le résultat d’un contrat signé en 2013 entre le Maroc et la France dans le plus grand secret. © YouTube/You-News TV

CRETOIS Jules

Publié le 7 novembre 2017 Lecture : 1 minute.

La Terre et la lune vues de l’espace. © Arek Socha/CC/Pixabay
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L’Afrique à la conquête de l’espace

Sécurité, télécommunication, climat… La conquête spatiale est une nécessité stratégique pour se développer et se protéger. Et le continent n’entend pas se laisser distancer.

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Ce mercredi 8 novembre, le satellite marocain de télédétection Mohammed VI-A a quitté le Centre spatial de Kourou, en Guyane française, accroché à une fusée italienne, Vega. C’est l’opérateur français Arianespace qui coordonne les opérations. Un envol visible sur les écrans au Maroc à 1h42 GMT.

Mohammed VI-A, qui pèse plus d’une tonne, doit être placé en orbite à environ 700 kilomètres de la terre. Il sera rejoint en 2018 par un deuxième satellite. Il a en effet vocation à fonctionner en binôme, pour former le système dit « Pléiades », qui peut avoir un usage civil ou militaire. Pléiades, projet conjoint d’Airbus Defence & Space et Thales Alenia Space, peut fournir environ 1 000 photos par jour aux équipes du Centre royal de télédétection spatiale (CRTS) et du Centre royal d’études et de recherches spatiales (CRERS), via une antenne qui serait installée non loin de Rabat.

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Usages multiples

Ces deux satellites d’observation ont été construits en France à la suite d’un contrat conclu en 2013 entre Rabat et Paris, d’une valeur de 500 millions d’euros. Leurs usages sont multiples et leur précision permet notamment une utilisation militaire. Grâce à ces nouveaux satellites « espions », le Maroc pourra mieux observer son territoire, notamment ses frontières, et lutter contre l’immigration clandestine et la contrebande. Cet technologie lui permettra aussi de suivre l’activité des groupes jihadistes dans le Sahel et celle des pirates du Golfe de Guinée.

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