Somalie : l’Amisom enclenche cette année le processus de réduction de ses effectifs dans le pays
La mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) a annoncé mardi qu’elle retirerait un millier de soldats sur les 22 000 déployés dans le pays cette année. Cette réduction des effectifs survient dans le cadre d’un plan prévoyant son retrait complet d’ici décembre 2020.
L’Amisom prépare son retrait. La mission de l’Union africaine (UA) a en effet annoncé qu’elle retirerait un millier de soldats déployés en Somalie, alors que le début de ce retrait n’était pas envisagé avant octobre 2018.
« C’est un processus de réalignement pour mettre en oeuvre la réduction des effectifs et aussi commencer à confier la responsabilité de la sécurité nationale aux forces de sécurité nationales somaliennes », a affirmé le représentant spécial de l’UA en Somalie, Francisco Madeira, dans un communiqué publié mardi 7 novembre.
L’armée somalienne pour l’instant incapable de prendre le relais
L’Amisom et ses 22 000 hommes venus d’Ouganda, du Burundi, de Djibouti, du Kenya et d’Éthiopie, a été déployée en 2007 pour soutenir le fragile gouvernement central somalien contre les militants islamistes Shebab. Dix ans plus tard, malgré la menace persistante, l’UA avait annoncé en 2016 qu’elle prévoyait de retirer l’ensemble des troupes de l’Amisom de Somalie d’ici fin 2020, date à laquelle elle devrait transférer toutes ses prérogatives sécuritaires à l’armée somalienne.
Reste que l’embryon d’Armée nationale somalienne (SNA), mal équipée et désorganisée, n’a pour l’instant pas apporté la preuve de sa capacité à assurer la paix malgré l’entraînement qui lui est fourni par plusieurs pays étrangers. « Les forces (somaliennes) ont besoin d’urgence d’être équipées avec les armes nécessaires, d’un soutien logistique clé incluant le paiement dans les temps des soldes, d’une aide médicale de qualité et de l’établissement d’infrastructures clés, dont des casernes et des centres d’entraînement », a prévenu Francisco Madeira.
Les Shebab, affiliés à Al-Qaïda, restent une menace bien présente pour les autorités somaliennes. S’ils ne l’ont pas revendiqué, ils ont été pointés du doigt pour l’attentat au camion piégé du 14 octobre dans le centre de Mogadiscio, le plus meurtrier de l’histoire de la Somalie, avec au moins 358 morts et 228 blessés.
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