Le Yémen menacé de famine, l’ONU réclame la fin du blocus saoudien

Le Conseil de sécurité de l’ONU a réclamé mercredi à la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen la fin du blocus imposé depuis deux jours à ce pays, menacé de subir « la plus grande famine » des dernières décennies.

Un point d’eau dans la banlieue de Sanaa, au Yémen, en juillet 2017. Outre la famine qui menace, la population yéménite fait face à une épidémie de choléra. © Hani Mohammed/AP/SIPA

Un point d’eau dans la banlieue de Sanaa, au Yémen, en juillet 2017. Outre la famine qui menace, la population yéménite fait face à une épidémie de choléra. © Hani Mohammed/AP/SIPA

Publié le 9 novembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Lors d’une réunion à huis clos, les 15 membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur inquiétude devant « la situation humanitaire catastrophique au Yémen ». Ils ont souligné « l’importance de garder tous les ports et aéroports du Yémen en état de fonctionnement », selon le président en exercice de la plus haute instance de l’ONU, l’ambassadeur italien Sebastiano Cardi.

Peu avant, le secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires de l’ONU, Mark Lowcock, avait évoqué le risque que le Yémen connaisse « la plus grande famine » de ces dernières décennies, qui pourrait faire des millions de victimes si le blocus imposé par Ryad n’était pas levé.

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Mark Lowcock a ajouté avoir réclamé la reprise immédiate de l’aide humanitaire à la population yéménite. Il a aussi demandé au Conseil de sécurité de s’assurer qu’il n’y ait plus à l’avenir d’entraves à l’acheminement de l’aide humanitaire venant de la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite.

Cette coalition soutient les forces gouvernementales réfugiées dans le sud du pays dans leur guerre contre les rebelles houthis qui contrôlent la capitale Sanaa.

Prévenir une « catastrophe »

Le secrétaire général de l’ONU,  António Guterres, a par ailleurs appelé ce 8 novembre le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, afin de plaider pour une réouverture immédiate des ports et aéroports au Yémen.

La fermeture des ports, aéroports et accès routiers au Yémen est le résultat d’un conflit entre l’Arabie saoudite, soutenue par les États-Unis, et l’Iran. Il a été déclenché par un tir de missile – le week-end dernier – de rebelles houthis yéménites pro-iraniens intercepté près de Ryad, et condamné par les membres du Conseil de sécurité.

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Quinze organisations humanitaires se sont insurgées contre le blocus du Yémen qui entrave les opérations humanitaires dans ce pays au bord de la famine, appelant à leur reprise immédiate pour prévenir une « catastrophe ».

« Dans le contexte actuel de crise alimentaire aigüe et d’épidémie de choléra, tout retard dans le rétablissement de l’accès humanitaire pourrait coûter la vie à des femmes, hommes, filles et garçons à travers le Yémen », ont souligné dans un communiqué ces organisations, parmi lesquelles Action Contre la Faim, Handicap International, Médecins du Monde, Oxfam, le Danish Refugee council et le Norwegian Refugee Council.

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