Maroc : le remaniement ministériel suspendu au retour du roi, en voyage dans le Golfe

Les partis politiques ayant subi la colère royale du 24 octobre sont dans l’expectative. Personne ne sait de quelle ampleur sera le remaniement attendu.

Le chef de l’exécutif marocain, Saadeddine El Othmani à une conférence de presse au siège du parti islamiste (PJD) à Rabat, le 21 mars 2017. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Le chef de l’exécutif marocain, Saadeddine El Othmani à une conférence de presse au siège du parti islamiste (PJD) à Rabat, le 21 mars 2017. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

ProfilAuteur_NadiaLamlili

Publié le 10 novembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Qui remplacera les ministres licenciés par le roi ? C’est la question qui agite la classe politique depuis l’annonce des sanctions qui ont ébranlé le gouvernement de Saadeddine El Othmani, mardi 24 octobre. Quatre ministres, et pas des moindres, ont été remerciés par Mohammed VI pour leur responsabilité dans le retard des projets de développement de la région d’El Hoceima, théâtre de contestations populaires depuis octobre 2016. Il s’agit de deux membres du Mouvement populaire (MP) : Mohammed Hassad, ministre de l’Éducation nationale, et Larbi Bencheikh, secrétaire d’État à la formation professionnelle. Les deux autres ministres concernés appartiennent au Parti du progrès et du socialisme (PPS) : Nabil Benabdellah (Urbanisme et Habitat) et El Houcine El Ouardi (Santé).

Les deux partis politiques touchés sont dans l’expectative en attendant le retour du roi Mohammed VI de son périple dans le Golfe. Après les Émirats arabes unis, le roi doit normalement se rendre au Qatar ce dimanche 12 novembre. Pour dire les choses telles qu’elles sont, dans les états-majors de ces deux partis, personne ne sait s’il s’agira d’un remaniement technique ou si l’architecture gouvernementale subira de profonds changements.

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Nabil Benabdellah a beau promettre à ses troupes – réunies en comité central le samedi 4 novembre – qu’il a reçu des assurances « d’en haut » que son parti resterait au gouvernement, rien n’est gagné. Depuis le coup de tonnerre royal, il a rencontré le chef du gouvernement deux fois. « Nous avons de bons profils pour combler les postes vacants, mais je préfère ne pas donner de noms pour éviter les chamboulements de dernière minute « , assure-t-il à Jeune Afrique.

Casting difficile

Même prudence chez Mohand Laenser, secrétaire général du MP. Son parti se tient prêt pour proposer un autre nom à la place de Mohamed Hassad – même si le casting promet d’être difficile vu la carrure de ce dernier mais il ne pourra révéler « son ou ses » candidats tant qu’il n’est pas informé de certains « préalables ».

« Nous voulons d’abord savoir s’il s’agira d’un remplacement pur et simple des deux postes que nous avions ou de modifications profondes qui seront introduites dans la structure de la majorité gouvernementale », confirme le patron du MP. Il devra en discuter la semaine prochaine avec Saadeddine El Othmani.

En attendant les décisions royales, les spéculations vont bon train. De nombreux observateurs politiques avancent que le naufrage de la majorité gouvernementale en place pourrait être une opportunité pour le parti de l’Istiqlal qui vient de connaître une nouvelle naissance après le remplacement à sa tête de Hamid Chabat par Nizar Baraka. Au Maroc, quand il s’agit de politique, on n’est jamais à l’abri de grosses surprises…

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