Guinée équatoriale : un leader d’opposition appelle le président Obiang au dialogue

Gabriel Nse Obiang, un leader de l’opposition, a appelé le président Teodoro Obiang Nguema au « dialogue », à la veille d’élections législatives, sénatoriales et municipales en Guinée équatoriale.

Le fils du président équato-guinéen Teodoro Nguema Obiang Mangue devant l’Assemblée générale de l’ONU, le 30 septembre 2015 (photo d’illustration). © Frank Franklin II/AP/SIPA

Le fils du président équato-guinéen Teodoro Nguema Obiang Mangue devant l’Assemblée générale de l’ONU, le 30 septembre 2015 (photo d’illustration). © Frank Franklin II/AP/SIPA

Publié le 11 novembre 2017 Lecture : 1 minute.

« J’appelle le président à s’asseoir et dialoguer, pour contribuer au développement et à la démocratie en Guinée équatoriale », a déclaré le 10 novembre l’opposant Gabriel Nse Obiang, au cours d’un meeting devant près de 400 militants de son parti à Malabo, la capitale, pour marquer la fin de la campagne électorale.

Quelque 300 000 électeurs équato-guinéens sont appelés le 12 novembre aux urnes pour des élections législatives, sénatoriales et municipales.

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Le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), au pouvoir depuis 1987 et qui détient tous les rouages du pouvoir dans ce petit pays hispanophone d’Afrique centrale, est assuré de l’emporter, mais l’opposition espère cependant faire son entrée au parlement, où le PDGE et ses alliés disposent de 99% des sièges.

Gabriel Nse Obiang, leader du parti d’opposition Citoyens pour l’innovation (CI), a été interdit par la justice de participer à ces élections, pour « injures graves » envers le parti du président Teodoro Obiang Nguema, au pouvoir depuis 1979, un record de longévité en Afrique.

Il avait également été interdit d’exercer toute activité politique. Auparavant, il avait été déjà exclu de la présidentielle d’avril 2016 pour n’avoir pas vécu cinq années consécutives dans le pays.

« Journée de réflexion » avant le scrutin

Ce 10 novembre, il a appelé ses militants au « civisme » et a souhaité que le vote soit conforme au suffrage universel, dans un pays verrouillé par le pouvoir, malgré l’introduction du multipartisme en 1991, et où les élections ont été souvent entachées de fraudes.

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Le PDGE se présente à la tête d’une coalition comptant 14 autres partis alliés ou satellites tandis que le parti CI se présente seul.

Les autorités ont décrété ce 11 novembre « journée de réflexion », en prévision du vote du lendemain. La vente de boisson alcoolique a été interdite, de même que la circulation automobile. Les attroupements de personnes sont également interdits le jour du scrutin, selon un arrêté du ministère de l’Intérieur.

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