Centrafrique : sept morts et plus de 20 blessés dans des violences à Bangui

Quatre personnes sont mortes et une vingtaine blessées le 11 novembre au soir dans une attaque à la grenade contre un café de Bangui, un incident suivi par des représailles qui ont fait trois morts, premières violences significatives dans la capitale centrafricaine depuis début 2017.

Des soldats de la Minusca au PK5, à Bangui. © Anthony Fouchard/ AP/SIPA

Des soldats de la Minusca au PK5, à Bangui. © Anthony Fouchard/ AP/SIPA

Publié le 12 novembre 2017 Lecture : 2 minutes.

L’attaque par des hommes non identifiés contre ce café où jouait un célèbre chanteur local, s’est produite au PK5, un quartier qui a longtemps été l’épicentre des violences communautaires qui ont secoué Bangui ces dernières années.

Le café visé, « Au carrefour de la paix », se situe à la limite des 3ème et 5ème arrondissement, dans le quartier musulman, poumon commercial de la ville.

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Selon le ministre de la Sécurité publique, Henri Wanzet, qui s’est exprimé dimanche à la radio d’Etat, quatre personnes ont été tuées et une vingtaine blessées. Une enquête officielle a été ouverte.

« Deux individus sur une moto ont lancé samedi soir une grenade dans le café » où se produisait le chanteur centrafricain Ozaguin, a déclaré le porte-parole de la mission de paix en RCA (Minusca), Hervé Verhoosel.

Des membres du groupe du chanteur ont été blessés et emmenés à l’hôpital communautaire de Bangui. À ce même hôpital, un médecin a fait état de 21 blessés reçus aux urgences.

L’artiste Ozaguin, chanteur très en vue dans son pays où il est surnommé le roi de la rumba centrafricaine, a confirmé, dans une courte vidéo publiée sur sa page Facebook, que six de ces musiciens avaient été blessés.

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Il s’est dit étonné de ne pas avoir été lui-même blessé par des éclats de grenade et a remercié Dieu et ses fans pour leur soutien.

matin, la situation était très tendue aux alentours du PK5, où les corps de trois jeunes hommes ont été amenés à la morgue de la mosquée locale, a constaté un correspondant de l’AFP.

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Deux des victimes ont été égorgées, et une autre battue à mort. « Ce sont deux taxis-moto et un jeune qui se promenait dans le quartier », a expliqué sur place un notable du quartier qui a requis l’anonymat. Tous les trois auraient été tués dans la nuit en représailles de l’attaque.

Le quartier majoritairement musulman du PK5, à Bangui, a été longtemps l’un des épicentres de la grave crise politico-militaire qui secoue la Centrafrique depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par l’ex-rébellion à dominante musulmane de la Séléka, et une contre-offensive des milices antibalaka pro-chrétiennes.

Les interventions armées de la France (2013-2016) et de l’ONU (environ 12 500 hommes) ont depuis lors réduit considérablement les violences, en particulier à Bangui. Mais celles-ci ont repris en intensité en province depuis le départ de la force française Sangaris.

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