Maroc : plus de 200 ex-combattants de l’État islamique sont de retour dans le pays

Devant les députés, le ministre Abdelouafi Laftit a indiqué que 1669 Marocains avaient rejoint les organisations jihadistes au Moyen-Orient. Mais que faire de ceux qui sont rentrés au royaume ?

Image issue d’une vidéo de propagande de l’organisation État islamique montrant une colonne jihadiste à Raqqa, en Syrie, à une date indéfinie (illustration). © AP/SIPA

Image issue d’une vidéo de propagande de l’organisation État islamique montrant une colonne jihadiste à Raqqa, en Syrie, à une date indéfinie (illustration). © AP/SIPA

fahhd iraqi

Publié le 14 novembre 2017 Lecture : 1 minute.

Ils sont 213 Marocains ayant combattu dans les rangs de Daech à être de retour au pays. C’est le chiffre choc révélé par Abdelouafi Laftit, devant les députés, jeudi 9 novembre. Le ministre de l’Intérieur qui a présenté en commission le budget de son département prévu dans la loi de Finances 2018 (22,1 milliards de dirhams, près de 2 milliards d’euros) a évoqué d’autres statistiques effarantes : pas moins de 293 Marocaines avaient rejoint l’État islamique, accompagnées de 391 enfants.

Vigilance accrue

Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs expliqué que 1669 Marocains avaient rejoint les groupes terroristes sévissant dans la zone de conflit syro-irakienne, dont 929 combattaient sous la bannière de Daech. Dans le lot, pas moins de 225 combattants étaient d’anciens détenus, condamnés en vertu de la loi anti-terroriste.

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Les autorités marocaines communiquent régulièrement sur les actions anti-terroristes qu’elles entreprennent. Les chiffres communiqués aux députés ne sont pas tellement différents des premières estimations données il y a deux ans. Mais ils donnent quand même froid dans le dos.

Le ministre de l’Intérieur se veut cependant rassurant. Les forces de l’ordre ont pu démanteler, entre début 2015 et fin octobre dernier, quelque 48 cellules terroristes. La vigilance reste cependant de mise. Le département de l’Intérieur dit poursuivre l’amélioration des mesures de gouvernance sécuritaire pour atteindre l’efficacité nécessaire en matière de lutte contre le terrorisme.

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