La visite d’Édouard Philippe au Maroc placée sous le signe de l’économie

Le Premier ministre français atterrira ce mercredi au Maroc pour acter une nouvelle relation avec le royaume. Une vingtaine d’accords devraient être signés.

Le Premier ministre français, Edouard Philippe,  lors d’une conférence à l’Élysée le 28 août 2017. © Christian Hartmann/AP/SIPA

Le Premier ministre français, Edouard Philippe, lors d’une conférence à l’Élysée le 28 août 2017. © Christian Hartmann/AP/SIPA

ProfilAuteur_NadiaLamlili

Publié le 14 novembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Le Premier ministre français, Edouard Philipe, est attendu au Maroc, ce mercredi en fin d’après-midi, pour une visite officielle de deux jours. Il sera à la tête d’une délégation de dix ministres dont la Garde des sceaux, ministre de la Justice, le ministre de l’Éducation nationale, la ministre de la Culture, celle des Sports, le ministre délégué à l’Intérieur et le Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des finances.

Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, ne sera pas du voyage. Il avait déjà visité le Maroc le 9 octobre où il a supervisé l’avancement des travaux de la ligne ferroviaire du TGV entre Tanger et Casablanca, un des projets phares de la coopération économique entre le Maroc et la France. Le 12 novembre, il était à Alger où il a assisté à la conclusion d’un accord d’implantation du groupe automobile français PSA Peugeot.

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Sous Emmanuel Macron, la France veut instaurer une relation équilibriste avec les pays du Maghreb en rupture avec la tradition diplomatique française. Les visites officielles sont minutieusement réparties le Maroc et l’Algérie pour éviter de fâcher les deux frères ennemis. Parallèlement, elle veut mettre en place un nouveau programme de coopération basé sur les questions d’intérêt commun.

Cinq axes stratégiques ont été retenus pour le Maroc, selon nos sources : la jeunesse, l’innovation, la coopération décentralisée, le co-développement en Afrique et la migration.

Plusieurs PDG de grandes entreprises françaises seront également de ce voyage. « Ils représentent les secteurs ferroviaire, portuaire et agroalimentaire », précise une source diplomatique française.

Une pluie d’accords

À son atterrissage, Edouard Philipe s’entretiendra avec le chef de gouvernement, Saadeddine El Othmani, et aura un dîner officiel avec lui. Une rencontre avec le roi du Maroc, actuellement au Qatar, figure sur le programme, mais n’a pas encore été confirmée.

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Le lendemain, le chef du gouvernement français présidera avec Saadeddine El Othmani une rencontre ministérielle de haut niveau suivie d’un forum économique qui se déroulera au centre des conférences de Skhirate, pas loin de Rabat. Placé sous le thème « Bâtir des ponts pour la croissance et l’emploi », le forum verra la participation de 150 entreprises marocaines et françaises.

En tout, une vingtaine d’accords ministériels et industriels devra être signée entre la France et le Maroc. Un des moments forts de cette visite sera le déplacement d’Edouard Philippe au nouveau campus de l’Essec à Rabat. Paris veut que le Maroc, où cinq grandes écoles françaises sont déjà implantées, devienne un hub de l’enseignement supérieur français en Afrique.

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