« Esclavage sexuel » et « travail forcé » en RDC, MSF tire la sonnette d’alarme
MSF a dénoncé mercredi les violences que les milices armées des régions minières de l’est de la République démocratique du Congo infligent aux civils. Selon l’ONG, les exploitants clandestins imposent « travail forcé » et « esclavage sexuel » aux populations.
Médecins sans frontières (MSF) a dénoncé mercredi 16 juillet les pratiques abusives des milices armées dans des régions minières de l’est de la RDC. Dans un communiqué, l’ONG évoque l’"esclavage sexuel" et le "travail forcé" que les civils subissent dans les mines d’or et de diamants de la réserve de faune des okapis.
Dans cette réserve, qui se trouve dans le district forestier de la Province-Orientale, plusieurs milices exploitent illégalement le riche sous-sol de la région. Des milliers d’habitants ont déjà fui les violences en quelques mois et se sont réfugié dans la localité de Nia Nia.
Des "histoires atroces"
MSF a collecté de nombreux témoignages, des "histoires atroces" qui font état de "meurtres, [d’]actes de torture et [de] viols à répétition", perpétrés à réunion et sous le regard des proches.
À Nia Nia, les équipes médicales de l’ONG ont dispensé 3 586 consultations et apporté un soutien psychologique à près de 150 victimes de violences sexuelles, dont 143 femmes, trois hommes et deux enfants.
MSF a souligné que le niveau de violence et de brutalité des exactions des groupes armés, pourtant fréquentes dans cette zone, avait "sensiblement augmenté".
(Avec AFP)
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