Mali : le gouvernement se dit « prêt à aller loin » dans les négociations de paix
Selon Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, le gouvernement de Bamako est « prêt à aller loin » dans les négociations de paix avec les groupes armés du Nord du pays qui ont débuté ce mercredi à Alger.
"Le gouvernement est prêt à aller aussi loin que possible dans le cadre des lignes rouges qui ont été tracées", a affirmé mercredi 16 juillet Abdoulaye Diop avant l’ouverture du dialogue inter-malien organisé à Alger, précisant que ces lignes rouges étaient "le respect de l’unité territoriale, de l’unité du Mali et de la forme républicaine de l’État malien".
Les négociateurs vont tenter de "trouver un consensus pour le partage du pouvoir" entre "d’un côté, les mouvements qui veulent une autonomie du nord du Mali" et de l’autre un "gouvernement ouvert à toute idée en dehors de l’indépendance", a expliqué mardi une source diplomatique algérienne, jugeant "étroite" la marge de manoeuvre de son pays qui conduit les négociations. Selon cette source, les groupes armés sont "en position de force" après "la grande défaite" de l’armée malienne.
Échange de prisonniers
En mai, des hommes du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touarègue), du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA, au sein duquel sont recyclés d’ex-jihadistes) et du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) ont combattu l’armée malienne pendant plusieurs jours à Kidal, fief des Touareg dans le nord-est du Mali. Au moins 50 militaires avaient été tués lors de ces affrontements.
Avant le début des négociations, les parties ont montré leur bonne volonté et procédé mardi soir, à Bamako, à un échange de 86 prisonniers – 45 militaires et policiers d’un côté et 41 rebelles touaregs de l’autre.
Dialogue bloqué
Les négociations d’Alger sont les premières à rassembler l’ensemble des parties prenantes au conflit depuis celles qui avaient abouti à un accord intérimaire, le 18 juin 2013 à Ouagadougou, ayant ouvert la voie à la tenue d’élections présidentielle et législatives. Mais depuis l’élection du président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2013, les pourparlers piétinent et les groupes armés continuent à contrôler une partie du nord-malien.
Le MNLA, le HCUA, deux branches du MAA et des milices d’autodéfense proches du pouvoir de Bamako sont représentés à Alger.
>> Lire aussi Mali : accord de Ouagadougou, retour sur un an de blocages
(Avec AFP)
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