Zimbabwe : Robert Mugabe refuse de démissionner
Dans son discours à la nation le 19 novembre, Robert Mugabe a défié les attentes en s’abstenant de démissionner. Le président zimbabwéen est allé jusqu’à affirmer qu’il présiderait le congrès de son parti le mois prochain.
![Emmerson Mnangagwa et le couple Mugabe. © AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/11/17/mugab.jpg)
Emmerson Mnangagwa et le couple Mugabe. © AP/SIPA
![Robert Mugabe © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/04/22/sipa_ap21990314_000001-e1492871058463.jpg)
Zimbabwe : coup de Grace pour Robert Mugabe
Après 27 années passées au pouvoir, Robert Mugabe a démissionné le mardi 21 novembre. retour sur les semaines qui ont conduit à la chute du plus vieux chef d’État de la planète, et sur les premiers jours du Zimbabwe post-Mugabe.
« Le congrès doit se tenir dans les prochaines semaines, a déclaré Robert Mugabe ce dimanche 19 novembre à la surprise générale, quelques heures après avoir été démis de ses fonctions de président de la Zanu-PF, le parti au pouvoir. J’en présiderai les débats ». Une source proche de son entourage avait auparavant annoncé que le président zimbabwéen, âgé de 93 ans dont trente-sept au pouvoir, avait accepté de remettre sa démission.
Dans la foulée de ce discours, les anciens combattants de la guerre d’indépendance ont appelé les Zimbabwéens à descendre de nouveau dans la rue le mercredi 22 novembre prochain pour obtenir le départ du plus vieux dirigeant en exercice au monde.
L’armée a pris le contrôle du pays dans la nuit du 14 au 15 novembre, à la suite de l’éviction du vice-président Emmerson Mnangagwa, et assigné le président à résidence. Le 18 novembre, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour soutenir cette intervention et demander le départ du président.
Destitution
« L’opération à laquelle j’ai échappée n’a pas remis en cause mon autorité en tant que chef de l’Etat et commandant en chef de l’armée », a toutefois estimé ce 19 novembre Robert Mugabe, flanqué de plusieurs hauts responsables militaires.
« Quels que soit les pour et les contre de l’opération de l’armée, moi, en tant que commandant en chef, je reconnais les problèmes qui ont été soulevés », a-t-il ajouté, avant de critiquer « les messages contradictoires du gouvernement et du parti ».
« Tout cela doit cesser, alors que nous adoptons une nouvelle culture de travail », a-t-il encore lancé dans ce long discours, lu avec grand peine et retransmis en direct à la télévision d’Etat.
« Ce discours était totalement déconnecté de la réalité, a immédiatement réagi le chef de l’association des anciens combattants, Chris Mutsvangwa. Nous soutiendrons toute procédure de destitution et appelons à manifester mercredi ».
Plus tôt dimanche, la Zanu-PF avait annoncé qu’elle entamerait une procédure de destitution si le président ne remettait pas sa démission d’ici ce 20 novembre à la mi-journée.
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![Robert Mugabe © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/04/22/sipa_ap21990314_000001-e1492871058463.jpg)
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