Mondial 2014 : 193 Ghanéens demandent l’asile au Brésil

À chaque compétition internationale, le phénomène se répète. Cette fois, ce sont 193 supporteurs ghanéens qui ont demandé l’asile politique au Brésil après avoir soutenu leur équipe pour la Coupe du monde. Ils invoquent des affrontements religieux dans leur pays.

Des supporters ghanéens lors d’un match du premier tour de la Coupe du Monde. © AFP

Des supporters ghanéens lors d’un match du premier tour de la Coupe du Monde. © AFP

Publié le 11 juillet 2014 Lecture : 1 minute.

Cent quatre-vingt-treize Ghanéens, arrivés au Brésil avec leur sélection nationale au Mondial 2014, ont demandé l’asile politique en invoquant des affrontements religieux dans leur pays. "Entre les 3 et 10 juillet, 193 Ghanéens, arrivés au Brésil avec un visa de tourisme pour la plupart, ont demandé l’asile au commissariat de la ville de Caxias do Sul (État du Rio Grande do Sul, sud du Brésil, NDLR)", a annoncé un porte-parole de la police fédérale de la cité.

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Les Ghanéens ont déclaré aux autorités brésiliennes qu’ils craignaient pour leur sécurité en raison d’affrontements entre groupes musulmans rivaux dans leur pays. Des explications considérées comme "fausses" et rejetées par les autorités d’Accra.

Des raisons "fausses" selon Accra

Selon le vice-ministre ghanéen de l’Information, Felix Kwakye Ofosu, la quasi-totalité des demandeurs d’asile était des membres de la délégation officielle du Ghana au Mondial. "Les raisons de la demande d’asile sont complètement fausses", a affirmé Felix Ofosu sur la station de radio privée ghanéenne Citi FM. Le ministre a ajouté que des contacts diplomatiques avaient été établis avec les responsables locaux brésiliens et il a estimé que ce serait "surprenant et regrettable" d’accepter ces demandes d’asile. Le ministère brésilien de la Justice a décidé d’envoyer une mission spéciale du Comité national pour les réfugiés auprès des Ghanéens demandeurs d’asile.

Selon la presse locale, les Ghanéens se sont réfugiés dans une église catholique de Caixas do Sul, la région la plus riche du Brésil avec de nombreuses usines. Plus de 3 000 Sénégalais et Haïtiens vivent dans la même région du sud du Brésil et eux aussi ont demandé l’asile politique, selon la police. Le Ghana est pourtant considéré comme l’un des pays les plus stables d’Afrique depuis plus de vingt ans et où il n’existe aucun conflit de type religieux.

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(Avec AFP)
 

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