Ebola : en Sierra Leone, Médecins sans frontières « joue contre la montre »

L’épidémie de virus Ebola ne cesse de croitre en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone. Dans un rapport publié vendredi, Médecins sans frontières s’inquiète de la propagation du virus dans ce dernier pays. Entre le 3 et le 6 juillet, l’Organisation mondiale de la santé y a notifié 34 nouveaux cas dont 14 mortels.

Un membre de Médecins sans frontières revêt des protections, le 28 juin 2014 à Conakry. © AFP – Cellou Binani

Un membre de Médecins sans frontières revêt des protections, le 28 juin 2014 à Conakry. © AFP – Cellou Binani

Publié le 11 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

Dans un communiqué publié vendredi 11 juillet, l’ONG internationale déclare être dans une "course contre la montre" pour encadrer et endiguer l’évolution de l’épidémie du virus Ebola. Elle effectue des contrôles épidémiologiques à travers le pays : plus le suivi prend de temps, plus il sera difficile de contrôler la maladie, a estimé MSF.

Dans l’Est, un second district a été touché par Ebola depuis une dizaine de jours, celui de Kenema. Ainsi, près de 40 cas ont été enregistrés dans le seul village de Ngolahun. "Or, nous n’avons encore aucune idée du nombre de villages affectés. Je crains que nous n’ayons découvert que la partie visible de l’iceberg", explique Anja Wolz, coordinatrice du programme d’urgence pour MSF.

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Dans le centre de traitement de Kailahun (Est), MSF à augmenté la capacité d’accueil pour faire face au nombre grandissant de patients, passant ainsi de "32 à 65 lits". L’organisation y a traité plus de 70 cas au cours des deux dernières semaines. Pour Anja Wolz "nous n’avons découvert que la partie visible de l’iceberg". Une augmentation éventuelle du nombre de personnes atteintes est donc à craindre dans les prochains jours.

MSF appelle les dirigeants dans les pays concernés à lancer des messages de santé publique visant à réduire la peur et la stigmatisation autour d’Ebola des malades et des survivants.

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Une épidémie sans précédent

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Se propageant actuellement à travers l’Afrique de l’Ouest, la maladie à atteint une ampleur jamais constatée auparavant, autant en termes de répartition géographique qu’en nombre de victimes. D’après l’OMS, il y a eu 848 cas déclarés et 518 décès en Guinée, Sierra Léone et au Liberia depuis le début de l’épidémie en janvier dernier. En Guinée, pays le plus touché avec 408 cas dont 307 décès, la situation est quasiment sous contrôle. Dans ce pays, un seul cas d’Ebola a été décelé cette semaine.

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La maladie suscite la peur et les "malades souffent de la stigmatisation", déplore Anja Wolz, ajoutant que "des familles sont chassées de leur village, des malades sont bannis et meurent dans la solitude".

La souche de virus Ebola qui touche actuellement l’Afrique de l’Ouest est particulièrement virulente, potentiellement mortelle à 90%. Une contamination par Ebola se manifeste par une forte fièvre, des diarrhées, vomissements ainsi que des insuffisances rénales et hépatiques. Il peut aussi provoquer des hémorragies internes et externes. Extrêmement contagieux, il se transmet par le sang, les selles, la salive et les secrétions sexuelles.

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