Mali : accord de Ouagadougou, retour sur un an de blocages
La première phase de négociations de paix directes entres les autorités maliennes et les groupes armés du Nord est censée s’ouvrir d’ici à la mi-juillet à Alger. Avant que les belligérants ne s’assoient à la même table, retour sur une année de blocage depuis la signature de l’accord de Ouagadougou, en juin 2013.
C’était le 18 juin 2013. Après onze jours d’intenses tractations, les deux principaux groupes rebelles du Nord du Mali – le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le Haut conseil de l’unité de l’Azawad (HCUA) – signaient à Ouagadougou un "accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali" avec les autorités de transition. En plus de permettre la tenue des élections présidentielle et législatives sur l’ensemble du territoire malien, ce texte prévoyait l’organisation d’un dialogue inclusif inter-malien soixante jours après l’entrée en fonction du gouvernement issu des urnes.
Un an plus tard, c’est peu dire que la feuille de route de Ouagadougou n’a pas été respectée. Pis, la situation a failli de nouveau dégénérer, après une nouvelle guerre ouverte entre le MNLA et les forces maliennes mi-mai à Kidal, bastion de la rébellion touarègue. Entre le manque de volonté des uns et des autres, la multiplication des médiations, et une situation toujours très tendue sur le terrain, rien ne s’est passé comme souhaité. Alors que les belligérants s’apprêtent (enfin) à entamer des négociations de paix directes, dans les jours qui viennent, à Alger, retour sur une année de blocage et d’échecs dans le processus de réconciliation nationale.
___
Benjamin Roger
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...