Expatriés : les villes africaines toujours plus chères !
Les classements 2014 des cabinets Mercer et ECA International montrent que les villes africaines sont toujours plus chères pour les expatriés. En cause : une dépendance forte vis-à-vis des importations et des taux de change défavorables pour les économies du continent.
Elles sont 2 dans le top 10, 5 dans le top 25, et 13 dans le top 50. Publié jeudi 10 juillet 2014, le classement du cabinet Mercer des villes les plus chères pour les expatriés fait de plus en plus la part belle aux capitales africaines, avec en tête Luanda (qui culmine aux premières places depuis plusieurs années) et N’Djamena (qui passe du 4e au 2e rang).
Viennent ensuite Libreville (19e + 2 places), Kinshasa (20e + 13) et Lagos (25e + 11), puis Brazzaville (28e + 12), Bamako (29e + 10), Conakry (34e + 12), Abuja (36e + 13), Dakar (40e + 11), Abidjan (43e + 5), Douala (44e + 2) et Yaoundé (45e +11). Lomé, ex-æquo avec Ouagadougou, et Casablanca ne figurent quant à elles respectivement qu’aux 105e et 107e place mais progressent considérablement (+8, +26 et +18).
Le classement des 25 1ères villes du classement Mercer 2014 (cliquer pour agrandir) :
À titre de comparaison, Londres n’apparaît qu’à la 12e place, New-York à la 16e et Paris la 27e. Luanda et N’Djamena devancent ainsi facilement Hong-Kong et Singapour, mais aussi les villes suisses de Zurich et Genève, puis Tokyo, Berne, Moscou et Shanghaï (à la 14e place, juste devant Pékin).
Exemples de prix de biens de consommation courante dans plusieurs villes du classement (en dollars, cliquer pour agrandir) :
Importation et inflation
"Alors que Luanda et N’Djamena sont des villes relativement peu coûteuses, elles sont très chères pour les expatriés, puisque la plupart des biens de consommation est importée", explique Ed Hannibal dans un communiqué de Mercer. "En outre, trouver un hébergement sûr qui réponde aux normes occidentales peut être difficile et très coûteux aussi", ajoute-t-il.
Les études de Mercer et de ECA International font apparaître une ressemblance de taille : la forte progression des villes africaines.
L’étude compare les prix dans 211 villes et mesure les coûts de plus de 200 articles, en prenant en référence la ville de New-York et en mesurant les effets de change par rapport au dollar américain. Mais elle prend tout son sens si on la compare à une autre, celle publiée le 10 juin par le cabinet ECA International, spécialiste de la gestion de l’expatriation, qui fait apparaître une ressemblance de taille : la très forte progression des villes africaines.
Douze d’entre elles figurent en 2014 dans le top 50 du classement (contre 13 pour Mercer) : Luanda (3e) et Djouba (9e), avant Brazzaville (12e), Libreville (14e), Pointe Noire (15e) et Kinshasa (19e). La percée la plus remarquable est celle de Conakry, qui passe en un an du 82e rang mondial en 2013 au 43e, "devançant" ainsi… Lagos (45e) et Londres (46e). Abidjan gagne quant à elle une 20e de places en deux ans, passant du 54e rang mondial en 2012 à la 30e position en 2014. Il en est de même pour Dakar, 33e cette année contre 47e un an avant…
Selon ECA International, ces deux dernières villes sont même plus chères – toujours pour les expatriés – que Manhattan (39e), Bruxelles (40e) ou encore le centre de Londres (46 e)… Reste que le top 20 des deux classements est toujours dominé par des villes asiatiques ou européennes. Mais pour combien de temps ?
Le classement Mercer des 10 villes les moins chères pour les expatriés (cliquer pour agrandir) :
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