Centrafrique : trois jours de deuil national en mémoire des victimes de l’attaque de Bambari

Catherine Samba Panza, la présidente de la transition en Centrafrique, a condamné fermement les actes barbares et criminels qui se poursuivent dans le pays et décrété un deuil national de trois jours, à compter de jeudi, à la mémoire des victimes de l’attaque de Bambari.

Catherine Samba Panza à l’hôpital de Bangui en juin 2014. © AFP

Catherine Samba Panza à l’hôpital de Bangui en juin 2014. © AFP

Publié le 10 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

La présidente centrafricaine, Catherine Samba Panza, a décrété, mercredi 9 juillet, un deuil national de trois jours sur tout le territoire "en mémoire des Centrafricains tués le 7 juillet 2014 à Bambari" à compter du jeudi 10 juillet 2014. "Le drapeau centrafricain sera mis en berne durant cette période", indique un communiqué de la présidence, diffusé par la radio nationale.

Elle condamne également  la poursuite des actes barbares et criminels dans le pays. 26 personnes, dont 11 femmes, ont été tuées et 35 blessées, lundi, sur le site où sont installés des milliers de déplacés à Bambari, à la cathédrale catholique Saint-Joseph, selon un nouveau bilan de la Croix-Rouge locale rendu mercredi.

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Selon une source de la force militaire de l’Union africaine (Misca) ayant requis l’anonymat, le site a été attaqué par des hommes armés portant des boubous et des uniformes militaires identifiés comme étant des ex-rebelles de la Séléka.

> > Lire aussi : Centrafrique : qui est derrière l’attaque de la cathédrale de Bambari ?

Un vibrant appel à la communauté internationale

La présidente a lancé un vibrant appel à la communauté internationale pour une plus grande mobilisation. "Ces événements démontrent la volonté des ennemis de la paix de persister dans la voie diabolique de la violence et de la haine intercommunautaires. Le déplacement du cycle des représailles entre les bandes armées dans la préfecture de la Ouaka où les communautés chrétiennes et musulmanes vivaient en parfaite harmonie est un sujet de grande préoccupation", poursuit-elle dans le communiqué.

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"L’ex-rébellion Séléka, majoritairement musulmane, estime que des miliciens anti-balaka, à dominante chrétienne, sont présents parmi les déplacés de Bambari. C’est pour cela que nous avons lancé une attaque", a indiqué mardi un membre de l’état-major de la Séléka.

Deux semaines auparavant, près de cent personnes ont été tuées et autant d’autres blessées dans le centre de Bambari et ses proches environs dans des violences opposant anti-balaka et ex-rebelles Séléka. Pour la présidente, les populations victimes d’attaques incessantes en plusieurs points du pays ces dernières semaines, notamment à Dékoa, aussi dans le centre du pays, paient le prix de la faiblesse des forces de défense et de sécurité.

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Un forum de réconciliation nationale à Brazzaville

Les Forces armées centrafricaines (Facas) ont implosé lors des combats contre la Séléka. Depuis, une partie des soldats et leurs armes ont rejoint les anti-balaka pour combattre la Séléka.

La communauté internationale, présente militairement avec la force française Sangaris et la Misca, s’oppose au réarmement des Facas, jugées peu fiables, que le gouvernement demande.

Mardi, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait déclaré à Bangui qu’"il n’y a pas d’avenir pour la Centrafrique s’il n’y a pas de cessez-le-feu entre les différents groupes armés." Un forum de réconciliation nationale est prévu du 21 au 23 juillet à Brazzaville.

(Avec AFP)

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