Intervention israélienne à Gaza : Mahmoud Abbas dénonce un « génocide », Le Caire appelle à l’arrêt des violences

Après la mort d’au moins 43 Palestiniens, en 48 heures, causée par les raids israéliens, le président palestinien Mahmoud Abbas a accusé, mercredi, l’État hébreux de commettre un génocide dans la bande de Gaza. De son côté Le Caire a appelé les deux camps à cesser violences.

Colonne de fumée après un raid aérien israélien sur la ville de Gaza, le 9 juillet 2014. © AFP

Colonne de fumée après un raid aérien israélien sur la ville de Gaza, le 9 juillet 2014. © AFP

Publié le 9 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

Les mots du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, sont cinglants. Lors d’une réunion de crise de la direction palestinienne à Ramallah, en Cisjordanie, il a déclaré "Ceci est un génocide – le meurtre de familles entières est un génocide commis par Israël contre notre peuple palestinien", évoquant les raids israéliens sur Gaza.

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"Ce qui est en train de se passer, c’est une guerre contre le peuple palestinien dans son ensemble, et pas contre les factions (insurgées)", a-t-il dit.

"Nous savons qu’Israël n’est pas en train de se défendre, mais de défendre ses colonies, son projet principal", a ajouté Mahmoud Abbas.

"Nous essayons de plusieurs façons de stopper l’agression israélienne et le sang palestinien versé, a-t-il poursuivi, notamment en parlant avec le président égyptien (Abdel Fattah) al-Sissi et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon".

Pas de médiation, selon le Caire

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De son côté, l’Égypte a en effet appelé Israël et le Hamas à mettre fin à l’escalade des violences dans la bande de Gaza, tout en minimisant les attentes quant à une possible médiation du Caire.

Frontalière d’Israël et de Gaza, et premier pays arabe à avoir signé un traité de paix avec Israël en 1979, l’Égypte a souvent joué un rôle d’intermédiaire entre l’État hébreu et le Hamas.

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Mais pour ce récent cycle de violences, qui en moins de deux jours a déjà fait plusieurs dizaines de morts – tous Palestiniens, dont des femmes et des enfants -, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Badr Abdel Laty, s’est montré pessimiste en affirmant qu’il n’y avait pas de médiation à proprement parler.

"Les efforts diplomatiques égyptiens ont pour objectif de faire cesser immédiatement les agressions israéliennes et d’arrêter les violences et les représailles", a-t-il toutefois indiqué, ajoutant que ces contacts n’avaient pas donné de résultat jusqu’alors.

"Nous allons répondre à cette escalade"

Oussama Hamdane, un dirigeant du Hamas basé à Beyrouth, a confirmé qu’" il n’y a pas de négociation pour un cessez-le-feu au sens traditionnel de ce terme mais il y a des contacts réguliers."

"Les Israéliens ne sont pas intéressés par une médiation, ils veulent que nous nous rendions", a-t-il accusé. "Mais, a-t-il promis, la situation va devenir plus claire dans quelques heures : nous allons répondre à cette escalade et peut-être qu’Israël réalisera que l’escalade ne l’aide pas."

En 2012, lors de la dernière intervention militaire israélienne, le président égyptien de l’époque, l’islamiste Mohamed Morsi, depuis destitué par l’armée, avait alors dénoncé une agression israélienne, envoyant son Premier ministre à Gaza en signe de soutien aux Palestiniens. Le chef d’État issu des Frères musulmans – auxquels le Hamas est lié – était parvenu à obtenir une trêve.

Mais sous la présidence de son successeur, l’ex-chef de l’armée Abdel Fattah al-Sissi qui l’a destitué, le Hamas a été interdit en Égypte, accusé d’avoir collaboré à des attentats dans le pays, tandis que l’armée annonce régulièrement avoir détruit des centaines de tunnels reliant Gaza au Sinaï égyptien.

(Avec AFP)
 

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