RDC : le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, en visite à Kinshasa dans un contexte tendu

Le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, se rend ce lundi à Kinshasa. Une visite qui s’annonce délicate en raison de la crise en République démocratique du Congo (RDC) et des relations houleuses que le pays entretient avec l’ex-puissance coloniale.

Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères, le 16 juillet 2017 à Bruxelles. © Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA

Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères, le 16 juillet 2017 à Bruxelles. © Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA

Publié le 27 novembre 2017 Lecture : 1 minute.

Officiellement, Didier Reynders se rend à Kinshasa ce lundi 27 novembre pour inaugurer la nouvelle ambassade de Belgique et des Pays-Bas, vaste bâtiment situé autour d’un atrium sur un grand boulevard du centre-ville. Le ministre devrait tenir une conférence de presse avant de partir le soir même pour le sommet Europe-Afrique d’Abidjan.

On ignore s’il rencontrera des responsables congolais. Mais sa visite a déjà suscité des mises en garde dans la presse réputée proche du pouvoir, qui l’accuse d’avoir un parti pris en faveur de l’opposition (laquelle réclame le départ du président Joseph Kabila), et qui aurait préféré la présence du Premier ministre belge, Charles Michel.

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« Seuil de représentativité »

Didier Reynders arrive en RDC alors que les autorités de Kinshasa viennent d’interdire des marches du pouvoir et de l’opposition prévues dans la semaine pour ou contre le calendrier électoral qui prévoit des élections le 23 décembre 2018. L’opposition a cependant affirmé qu’elle maintenait sa manifestation du 30 novembre.

Le ministre belge arrive également en RDC en pleine polémique sur la révision électorale, une réforme qui devrait être adoptée, théoriquement,  le 30 novembre et promulguée le 15 décembre, première étape du calendrier électoral présenté le 5 novembre dernier par la Ceni.

L’introduction d’un « seuil de représentativité », qui empêcherait les petits partis d’envoyer des députés à l’Assemblée nationale fait débat jusqu’au sein du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), majoritaire, selon un enregistrement révélé par Jeune Afrique.

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