Macron à Ouagadougou : « Il ne faut pas avoir une approche bêtement anti-impérialiste »
Arrivé la veille au soir au Burkina Faso, première étape de sa tournée africaine, Emmanuel Macron a promis mardi de déclassifier les archives françaises concernant l’assassinat de Thomas Sankara, avant de prononcer son discours de politique africaine à l’Université de Ouagadougou. Retrouvez les propos tenus par le président français, ses échanges avec quelque 800 étudiants et des réactions politiques.
14 h 39 – Fin de séance agitée…
La fin de discussion entre le président français et les étudiants est pour le moins agitée, les uns applaudissant ou sifflant les questions des autres. Par dessus le brouhaha, le président français tente de ramener le calme, tandis qu’un officiel burkinabè vient lui rappeler à l’oreille qu’un programme de visites est prévu après cette séance.
14 h 30 – Sur la crise migratoire : « Arrêtez de dire que le problème c’est l’autre ! »
« Pensez-vous que sous-louer la lutte contre l’immigration est en adéquation avec le respect des droits de l’homme si chère à la France ? », interroge un étudiant, faisant référence aux accords entre l’Union européenne et la Libye sur la gestion du contrôle des frontières.
« Le sujet des migrations en Afrique me concerne puisque ces migrants viennent en Europe. Le temps est venu d’une grande réflexion pour savoir comment relever le défi de l’éducation et de la démographie », pose d’abord Emmanuel Macron. Avant de se lancer tout à coup dans une tirade sur un ton proche de la colère : « Qui sont les trafiquants ? Ce sont les Africains mon ami ! Et nous les combattons avec vigueur ! »
Et Emmanuel Macron de lancer : « Arrêtez de dire que le problème c’est l’autre ! Présentez-moi un passeur belge, français, allemand ou que sais-je encore ! Vous n’en trouverez pas ! »
14 h 20 – Sur François Compaoré : « Je ne doute pas que la réponse à la demande d’extradition sera favorable »
L’interpellation de l’étudiante est, cette fois encore, directe : « Nous avons espéré que vous alliez amener avec vous, dans vos valises, le frère cadet de notre ancien président, M. François Compaoré. Pourriez-vous nous l’envoyer par Air France ? »
« Pour ce qui est de François Compaoré, il a été interpellé grâce à la coopération entre nos deux pays. Il est sous l’autorité d’une justice française indépendante (..). Parce que les justices sont indépendantes je ne vais pas vous ramener qui que ce soit.(…) Depuis son arrestation il est sous contrôle judiciaire et se présente régulièrement à la police. Je ne doute pas que la réponse à la demande d’extradition sera favorable », a assuré Emmanuel Macron, après une question sur la remise en liberté par la justice française du frère de l’ancien président burkinabè, fin octobre à Paris.
>>> A LIRE – Burkina – François Compaoré : « L’Histoire rendra justice à Blaise »
14 h 15 – Sur l’assassinat de Thomas Sankara : « Tous les documents seront déclassifiés »
« Toute bonne relation repose sur un terreau fertile qu’est la justice. Allez-vous déclassifier les archives françaises sur le dossier Thomas Sankara ? », a interrogé un étudiant.
Le président français s’engage alors à ce que « tous les documents produits par administration française pendant le régime de Sankara et après son assassinat soient déclassifiés pour être consultés en réponse aux demandes de la justice burkinabè. (…) Ce qui veut dire que tous les documents que la justice voudra consulter (…) seront ouverts et transmis. »
14 h 10 – Sur le franc CFA : « Il ne faut pas avoir une approche bêtement anti-impérialiste »
Interpellé sur le franc CFA, le président français a déclaré : « le franc CFA n’a plus le bon périmètre (notamment avec la présence du Nigeria). Mais je sais que ça donne de la stabilité monétaire. Il ne faut pas avoir une approche bêtement anti-impérialiste. »
« Sur le franc CFA, je suis favorable à ce qu’on en change le périmètre et peut-être même le nom », a-t-il ajouté.
« Si le président Kaboré veut sortir de la zone franc, il peut le faire quand il veut ! (…) Dès qu’il aura fini de réparer la climatisation… » a encore ajouté Emmanuel Macron, moquant le départ précipité du président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, qui a quitté la salle quelques instants auparavant.
14 h – Les questions du public : « Vous ne leur devez qu’une chose aux soldats français : les applaudir ! »
La première a prendre la parole a été Judith, une étudiante de l’université Saint Thomas d’Aquin. Et la jeune fille a été directe, c’est le moins que l’on puisse dire. « La France va-t-elle assumer sa responsabilité dans l’élimination jalouse de Khadafi ? »
Et la jeune fille de continuer : « Aujourd’hui, le nombre d’étudiants boursiers en France est de 500, alors que nous recevons plus de soldats de vous. »
Vous ne leur devez qu’une chose aux soldats français : les applaudir
Réponse d’Emmanuel Macron, sur l’opération militaire lancée en Libye : « Vous m’avez parlé d’abord de la Libye, en des termes que je n’aurais pas employé.
Président de la République française, je n’aurai pas soutenu l’intervention en Libye. (…) Ça ne servait à rien de s’attaquer au régime de Khadafi (…) Je suis pour l’intégrité et la stabilité des états. Je suis pour les peuples souverains (…) je ne suis pas pour des interventions de l’extérieur qui viennent déstabiliser la situation politique. »
Et à l’interpellation sur le déséquilibre entre le nombre de visas étudiants et le nombre de soldats français, la réponse du président français est cinglante : « Vous ne leur devez qu’une chose aux soldats français : les applaudir ! »
13h50 : « Marchons ensemble sur le chemin que l’Afrique aura choisi. »
Emmanuel Macron a conclu une intervention d’un peu moins de deux heures affirmant que « nous avons le choix entre l’envie de nous retrouver et la tragédie de nous ignorer. Je vous propose non seulement de nous retrouver mais aussi de ne plus nous séparer. Marchons ensemble sur le chemin que l’Afrique aura choisi. »
13h40: Agitation à l’extérieur du campus
Pendant ce temps, à l’extérieur du campus, alors qu’Emmanuel Macron prononce son discours, des échauffourées ont lieu entre des manifestants et la police.
#MacronàOuaga : les jeunes ont barricadé les voies. L'impérialisme, le néocolonialisme à bas, scandent-il pic.twitter.com/u6JOC1TJGW
— Rodrigue Tagnan (@RodrigueTagnan) November 28, 2017
13h35 : Leila Slimani, représentante de la présidence pour la promotion de la francophonie
13h30 : Paris 2024 et l’excellence sportive africaine
« Je souhaite que les Jeux Olympiques de 2024 montrent l’excellence sportive africaine. Je souhaite que l’Afrique puisse se doter des meilleures installations et que, dans le cadre des Jeux, nous puissions organiser les investissements. »
13h25 : Restistution du patrimoine
« Le patrimoine africain ne peut pas être uniquement dans des collections privées et des musées européens. Il doit être mis en valeur à Paris mais aussi à Dakar, Lagos, Cotonou », a estimé Emmanuel Macron. « Ce sera une de mes priorités. D’ici 5 ans, je veux que les conditions soient réunis pour un retour du patrimoine africain à l’Afrique. » Le président français a également annoncé le lancement d’une « saison des cultures africaines » en France.
L’un des dossiers les plus polémiques concernant la question de la restitution des œuvres d’art concerne le Bénin.
En juillet dernier, le gouvernement béninois a adressé à la France une demande officielle de restitution portant, en premier lieu, sur le recensement de tous les biens précieux (il y en aurait environ 5 000) emportés par la France, en 1892, et actuellement répartis dans divers musées français – essentiellement celui du Quai-Branly-Jacques Chirac et celui de l’Homme. Mais en mars, la France a refusé de de restituer des objets culturels pillés au Bénin – et dans le même mouvement a annulé un prêt d’œuvres classiques consenti au musée du Quai Branly.
«Les biens que vous évoquez ont été intégrés de longue date, parfois depuis plus d’un siècle, au domaine public mobilier de l’Etat français », a alors répondu le Quai d’Orsay au ministre béninois de la Culture. Conséquence : « Leur restitution n’est pas possible. »
13h20 : Métro d’Abidjan, train express à Dakar… Les investissements français en Afrique
« L’innovation est la seule révolution qui permettra à l’Afrique de créer les 450 millions qui lui seront nécessaires dans les prochaines années, a déclaré le président français. La France investira dans les infrastructures africaines de demain, comme le train urbain de Dakar, le métro d’Abidjan ou celui de Casablanca ».
« Je veux un partenariat exemplaire qui refuse la corruption et qui se plie aux règles d’exemplarité, notamment de l’Ohada », l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique. a encore déclaré Emmanuel Macron. La France n’investira plus uniquement pour faire des opérations de gouvernement à gouvernement qui n’auraient aucune retombée sur la population locale ».
13h18 : Création d’une Maison de la jeunesse africaine
Fidèle à sa ligne qui met l’accent sur la jeunesse, Emmanuel Macron annonce la création de la « Maison de la jeunesse africaine » à Ouagadougou, « ouverte avant le 14 juillet prochain » dans la capitale burkinabè.
13h10 : Partenariats pour l’innovation et la mobilité
Le chef d’État souhaite que la France puisse accueillir « mille nouveaux partenariats africains » dans différents domaines, dont la culture et le sport. « Nous devons oser inventer l’avenir et faire deux révolutions ensemble : celle de la mobilité, en Afrique et entre l’Afrique et l’Europe, et de l’innovation, estime Emmanuel Macron. Je veux que ceux qui sont diplômés en France puissent y revenir aussi souvent qu’ils le souhaitent grâce à des visas de circulation longue durée ».
Le président français souhaite donc « multiplier les partenariats, les échanges, les formations croisés, les doubles-diplômes qui nous permettront d’apprendre l’un de l’autre ». « Je souhaite que plus de jeunes Français puissent venir travailler en Afrique (…) en privilégiant les candidats qui parlent ou ont commencé à apprendre une langue africaine ».
13h02 : « En Afrique sera inventée la ville durable de demain »
Emmanuel Macron, qui doit inaugurer demain la centrale électrique de Zagtouli avec le président Kaboré, a insisté sur le combat contre les délestages et pour une « énergie propre ».
«La France peut contribuer à changer le quotidien des coupures d’électricité, à rendre l’énergie plus accessible mais aussi plus propre. C’est un défi que nous devons réussir ensemble. Je veux que l’Afrique soit le lieu d’innovations radicales ».
« J’ai la conviction que c’est en Afrique que sera inventée la ville durable de demain », a-t-il encore déclaré.
13h : Démographie et surnatalité
« La démographie renvoie à des choix personnels dans lesquels personne ne doit s’immiscer. Mais elle doit être un choix, en particulier pour les jeunes filles. Je veux qu’une jeune fille ait le choix de ne pas faire d’enfants à 13 ans, déclare Emmanuel Macron, qui avait provoqué une polémique en évoquant un problème « civilisationnel » quand certaines femmes « ont 7 à 8 enfants ».
« Sa mention de la démographie du continent est caricaturale et je ne partage pas l’idée que, si on investit des milliards d’euros, nous n’obtiendrons aucun résultat », avait alors jugé, dans une interview à Jeune Afrique, Jean-François Kobiané, démographe à l’université de Ouagadougou, au Burkina Faso, et directeur de l’Institut supérieur des sciences des populations (ISSP).
Le chef d’État français y est revenu en déclarant : « Quand vous voyez des familles de 6, 7, 8 enfants par femme, êtes-vous sûrs que cela soit le choix de la jeune fille ? Je veux qu’en Afrique, partout, une jeune fille puisse avoir le choix ».
« C’est une conviction profonde qui m’a poussé à faire de l’égalité femme-homme une grande cause de mon mandat. La démographie peut être une chance mais à condition que chaque femme puisse choisir son destin ».
12h52 : Priorité à l’éducation des filles
« Je serai aux côtés de tous les chefs d’État qui feront le choix de la scolarisation obligatoire des jeunes filles» , a déclaré Emmanuel Macron promet de fixer comme objectif aux ambassades françaises de donner des bourses en priorité aux jeunes filles.
« N’ayez pas peur, je ne propose pas de n’en donner qu’aux jeunes filles, a-t-il aussitôt ajouté sous les rires. « Je vois dans mon propre pays parfois, dans certains quartiers, l’éducation des filles régresser », a-t-il déploré.
« Si l’Afrique veut réussir le grand basculement du monde, nous devons former les jeunes filles et avoir des jeunes filles libres de choisir, a-t-il encore répété. La société que nous allons construire ne doit pas être celle d’hier ».
12h51 : Non à l’obscurantisme
« Je veux parler à vos consciences, a interpellé le locataire de l’Elysée. Vous pouvez être athées ou vous pouvez croire, mais ne laissez jamais la religion dans laquelle vous croyez vous convaincre qu’elle est une aventure de destruction de l’autre.Le 4e péril, c’est l’obscurantisme, l’emprise de l’extrémisme religieux sur les esprits. C’est une menace massive et diffuse. Elle n’a pas de frontières et s’attaque à la foi pour en détourner le sens ».
12h49 : La jeunesse au centre des préoccupations
« Le changement, le renouveau générationnel, dans un continent comme l’Afrique, ce n’est pas une option, c’est une loi mathématique », a martelé Emmanuel Macron.
12h46 : le Conseil présidentiel pour l’Afrique « en lien constant avec la jeunesse »
Le président français a affirmé que « les membres du Conseil présidentiel pour l’Afrique seront en lien constant avec la jeunesse africaine pour en restituer la voix. »
Les membres du Conseil présidentiel pour l’Afrique seront en lien constant avec la jeunesse africaine pour en restituer la voix. pic.twitter.com/zf6twqFRWe
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 28, 2017
Créé fin août, ce Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA ), se veut un « outil de concertation et d’aide à la décision directement rattaché au président », expliquaient les services de la présidence française lors de son lancement. « Ce n’est ni un nouveau think-tank, ni un fan-club africain d’Emmanuel Macron », soulignait alors l’Élysée.
>>> A LIRE – Qui sont les membres du Conseil présidentiel pour l’Afrique d’Emmanuel Macron ?
12h41 : Le G5 Sahel en première ligne face au terrorisme
« Nous devons accélérer le travail de coopération avec le G5 Sahel, a affirmé le chef d’État français. Les premières expériences ont été faites avec succès. Je veux que nous puissions désormais conduire les premières victoires pour terrasser les terroristes. Ce sont des organisations régionales plus fortes qui ont vocation à prendre le relais contre le fardeau du terrorisme. Il faut renforcer les forces régionales crédibles et réactives. C’est le sens de l’histoire »
La force militaire du G5 Sahel se veut complémentaire de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) qui compte plus de 12 000 hommes, et de Barkhane, qui en compte 4 000. Mais, confrontée à des problèmes de financement, elle tarde à se mettre en place.
Fin octobre, une première opération – baptisée « Hawbi » – a été lancée. Présentée comme « une démonstration de force pour reprendre pied dans une zone délaissée par les Etats, aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, en entravant la liberté de mouvement dont bénéficient plusieurs groupes armés depuis des mois », par le lieutenant-colonel Marc-Antoine, de la force Barkhane, elle a vu la participation de Maliens, de Nigériens et de Burkinabè.
Le budget de fonctionnement de la force G5 Sahel – estimé à 423 millions d’euros – est pour l’instant loin d’être bouclé, malgré la promesse des États-Unis de contribuer d’avantage.
>>> A LIRE – Sans argent, le G5 Sahel continue de tourner à vide
12h37 : Le Burkina et la France tous deux victimes du terrorisme
« Nos deux pays ont été meurtris par le terrorisme islamiste », a rappelé Emmanuel Macron en allusion aux attentats du 13 novembre 2015 à Paris et à l’attaque contre un restaurant de la capitale Ouagadougou.
Il a ensuite rendu hommage au bilan en terme de lutte contre le terrorisme de son prédécesseur à l’Élysée. « La France a été à vos côtés et je salue la décision de François Hollande d’intervenir au Mali. C’était la bonne décision. La France a été aux côtés de l’Afrique comme l’Afrique a été aux côtés de la France ».
12h30 : L’esclavage des migrants, « crime contre l’humanité »
Emmanuel Macron a à nouveau qualifié de « crimes de l’humanité » l’esclavage des migrants africains en Libye, « la tragédie de ce que j’appelle les routes de la nécessité, (..) le pire désastre de notre histoire partagée Il faut le nommer pour agir avec force ».
« C’est un crime contre l’humanité sous nos yeux (…) Je proposerai demain à Abidjan [où doit se tenir le sommet Union africaine-Union européenne] une initiative euro-africaine pour mettre un terme à la stratégie des terroristes et des trafiquants d’armes ».
12h29 : Révolutionner l’aide au développement
« L’aide pour le développement a pu être un argent qui va trop peu vers le terrain, déclare le président français. Nous voulons un développement plus au contact du terrain et des besoins. Nous devons franchir un nouveau seuil. Il faut peut-être un nouveau nom, une nouvelle philosophie, avec une aide pour le développement plus spécifique ».
Emmanuel Macron propose un « changement de méthode » pour cette aide, sur le modèle de l’Alliance pour le Sahel, multilatérale. « Parfois, elle ne répond pas aux besoins. Elle fait plaisir aux gouvernements. Mais c’est une mauvaise méthode ».
12h24 : Aide publique au développement : objectif 0,5% du PIB
Emmanuel Macron s’engage à atteindre d’ici la fin de son quinquennat l’objectif de 0,5% du PIB consacré à l’aide publique au développement. « J’ai pris l’engagement d’avoir une France au rendez-vous du défi du développement. Nous devons être à la hauteur des engagements pris en matière d’aide au développement. Cela nécessite des efforts et nous les ferons ».
12h23 : Aider l’Europe à écouter la jeunesse africaine
« C’est en vous que réside une partie de la solution pour réussir ce temps de bascule, déclare Emmanuel Macron. Je veux être à vos côtés celui qui aidera l’Europe à écouter la jeunesse africaine. »
12h21 : Une visite polémique
Des graffitis hostiles étaient visibles à l’Université de Ouagadougou en amont du discours du président français.
Tag aperçu dans le campus de l'université de #Ouagadougou#MacronOuagadougou pic.twitter.com/esKBTTcPHi
— Kalidou SY (@Kalidoo) November 28, 2017
12h12 : L’Afrique gravée dans l’identité de la France
« L’Afrique n’est ni un encombrant passé ni un voisin comme un autre, estime le président français. L’Afrique est gravée dans la culture, dans l’histoire, dans l’identité de la France ».
12h11 : La jeunesse « burkinabè acquise à la démocratie »
Sous les applaudissements, Macron se dit « impressionné par la volonté de la jeunesse burkinabè à défendre les acquis de la démocratie et de l’état de droit ».
12h08 – « Oser inventer l’avenir» : Emmanuel Macron rend hommage à Sankara
Devant les étudiants de l’Université de Ouagadougou, Emmanuel Macron a commencé par rendre hommage à Thomas Sankara, sous les applaudissements du public. Il a cité l’ancien dirigeant en remerciant ses auditeurs d’avoir suspendu leurs activités pour « oser inventer l’avenir».
« Cet avenir que vous souhaitez inventer. » Hommage à Thomas Sankara. pic.twitter.com/ZDrqpVPqp3
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 28, 2017
11h46 – Affaire Sankara : Emmanuel Macron promet de déclassifier les archives
Lors d’un point presse au sortir de son tête-à-tête avec le président Marc Roch Christian Kaboré, Emmanuel Macron a promis que les documents jusqu’ici classés secret-défense sur l’affaire Thomas Sankara seront déclassifiés et que la justice burkinabè pourrait y accéder.
>>> A LIRE – Dossier : Qui a tué Sankara ? Retour sur une affaire d’État, 30 ans après…
ALERTE : @EmmanuelMacron annonce la levée du secret défense dans le dossier Thomas #Sankara "la justice Burkinabè aura accès aux documents" #ouagadougou @TV5MONDEINFO
— Fanny Noaro-Kabré (@FannyNoaro) November 28, 2017
Sachant que sa visite au Burkina Faso faisait polémique, Emmanuel Macron a aussi fait allusion à ce qu’il a appelé « l’incident d’hier » – quand une grande lancée par des hommes à moto contre un véhicule de l’armée française a fait 3 blessés. « Une grenade a été lancée mais cela n’est qu’une grenade, a-t-il déclaré. Je n’oublie pas les morts dont votre peuple a été victime. Ils ne sont pas victimes du président français mais du terrorisme », a-t-il martelé en rappelant les attaques dont le pays a été la cible.
« Pour les réactions politiques, elles sont normales, souhaitables, a-t-il ajouté en évoquant aussi les manifestations d’enthousiasme à son arrivée à l’aéroport. À l’université, il y a une jeunesse qui se bat contre l’impérialisme, contre les représentations qu’elle peut avoir de la France mais ce n’est pas cette vision que je veux porter ».
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