ONU : Sigrid Kaag, l’arsenal chimique syrien au tableau de chasse

Cette diplomate néerlandaise s’est acquittée avec brio de sa mission conduite pour le compte de l’ONU : démanteler l’arsenal chimique syrien.

Sigrid Kaag au Conseil de sécurité, à New York, en mars. © Paulo Filgueiras/ONU

Sigrid Kaag au Conseil de sécurité, à New York, en mars. © Paulo Filgueiras/ONU

Publié le 8 juillet 2014 Lecture : 1 minute.

Nommée en octobre 2013 par Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, comme chef de la mission de démantèlement de l’arsenal chimique syrien, Sigrid Kaag a achevé le 23 juin cette délicate opération. Une semaine avant le calendrier prévu. Cette diplomate néerlandaise de 53 ans a dû braver des tirs de mortiers, déjouer les manoeuvres dilatoires du gouvernement de Bachar al-Assad, négocier avec des partenaires aux intérêts divergents.

À la tête d’une centaine d’inspecteurs internationaux, elle a ainsi réussi à neutraliser la totalité de l’arsenal chimique, soit près d’un millier de tonnes détruites en haute mer, au large des côtes italiennes. Native de La Haye, Sigrid Kaag est titulaire de deux masters en relations internationales des universités d’Oxford et d’Exeter (Grande-Bretagne).

la suite après cette publicité

Elle entame sa carrière au sein du groupe pétrolier Shell. Parlant parfaitement l’arabe, ainsi que l’allemand, l’anglais, l’espagnol et le français, elle est recrutée par le ministère néerlandais des Affaires étrangères, puis rencontre en Suisse celui qui deviendra son époux, Anis al-Qaq, un Palestinien alors étudiant en chirurgie dentaire. Ils s’installent à Jérusalem en 1994, où leurs enfants verront le jour : Jenna, 19 ans, Makram, 15 ans et Adam, 12 ans. Le couple adoptera par la suite Inas, 11 ans.

Pressentie pour succéder à Lakhdar Brahimi

En 1994, elle entre à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). C’est le début d’une carrière de vingt ans dans le système onusien, de l’Unicef, où elle est directrice régionale à Amman pour la zone Maghreb – Moyen-Orient, au Pnud, où elle devient sous-secrétaire générale en 2010. Le succès de sa mission syrienne lui vaut aujourd’hui d’être pressentie pour succéder à Lakhdar Brahimi, en qualité d’envoyée spéciale. Mieux : son nom est cité pour la succession, en 2016, de Ban Ki-moon.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires