RDC : l’opposition maintient son appel à manifester malgré l’interdiction
Ce 29 novembre, les Nations unies ont demandé aux autorités congolaises le « respect des libertés » à la veille d’une marche de l’opposition contre le président Joseph Kabila, toujours interdite par les autorités malgré une ultime réunion.
La Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) « appelle les autorités congolaises à respecter la liberté des réunions et des manifestations qui figure dans la Constitution », a déclaré sa porte-parole, Florence Marchal.
Le gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta, a interdit la marche du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (Rassop) qui demande le départ du président Joseph Kabila dès le 31 décembre.
Devant la presse, le président du Rassop, Félix Tshisekedi, a confirmé le maintien de cette marche dans un « appel solennel et vibrant à toutes les Congolaises et tous les Congolais à envahir ce jeudi 30 novembre les rues de la RDC pour exprimer notre ras-le-bol à l’égard de ce régime finissant ».
Ns y sommes ! Voilà pourquoi les thuriféraires de la Kabilie avait multiplié les avis de manifestations. Pas question de ns priver de nos droits et libertés. Pour ns, c'est sans objet. J'appelle les Congolaises et les Congolais à participer massivement à la marche du 30 nov 2017. https://t.co/NZCQoouCkZ
— Félix A. Tshisekedi (@fatshi13) November 25, 2017
« Transition sans Kabila »
En soirée, une ultime tentative de conciliation d’une délégation du Rassop avec le gouverneur de Kinshasa n’a pas abouti, selon un membre de l’opposition, Martin Fayulu. Les manifestations sont régulièrement interdites et sévèrement réprimées depuis quelques mois en RDC.
Le deuxième et dernier mandat du président Joseph Kabila a pris fin le 20 décembre 2016 selon la Constitution qui autorise le président à rester en fonctions jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu.
Des élections devaient avoir lieu au plus tard en décembre 2017, selon un accord pouvoir-opposition conclu sous l’égide de l’épiscopat le 31 décembre 2016. Le nouveau calendrier électoral a reporté ces élections présidentielle, législatives et locales au 23 décembre 2018. L’opposition demande « une transition sans Kabila » après le 31 décembre 2017.
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