Togo : le combat d’« Energy Generation » pour l’accès à l’électricité
Energy Generation est une association qui accompagne les jeunes togolais dans leurs projets d’innovation visant à créer et développer des solutions génératrices d’énergie à grande échelle.
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Edmond D’Almeida
Edmond Yao d’Almeida est né au Togo. Diplômé de l’École supérieure de journalisme de Lille, il est correspondant de Jeune Afrique à Lomé. Outre la politique africaine, il s’intéresse à l’actualité des réseaux sociaux et de la musique.
Publié le 13 décembre 2017 Lecture : 2 minutes.
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Basée à Lomé, Energy Generation œuvre pour que tous les Africains aient accès à l’électricité. Un cheval de bataille qu’ont enfourché moult politico-communicants sans que la situation ait radicalement évolué, diront les incrédules, surtout si l’on s’éloigne des néons (encore souvent vacillants) des quartiers branchés de nos capitales.
Loin des projecteurs, l’association est passée à l’action dès sa création, début 2016, sous la houlette de sa présidente et fondatrice, Astria Fataki, 27 ans, Française d’origine congolaise. Son objectif : identifier des porteurs de projets et les soutenir pour qu’ils développent des solutions génératrices d’énergie qui soient abordables et applicables à grande échelle.
Entrepreneuriat et énergie
L’imposante villa loméenne de l’association s’est donc muée en académie pour accueillir sa première promotion de 8 étudiants-entrepreneurs (sélectionnés parmi 40 candidats), venus du Ghana, de Guinée, du Cameroun, du Congo, du Tchad, d’Éthiopie, de Madagascar et du Togo. D’octobre 2016 à août 2017, ils ont suivi des cours pratiques et théoriques intensifs dans les domaines de l’énergie et de l’entrepreneuriat. Ils ont développé leurs prototypes et monté leurs plans d’affaires, sans se soucier du quotidien, leurs frais de logement et de transports étant pris en charge.
Un encadrement et un confort qu’Energy Generation a pu s’offrir grâce aux parrains qui se sont penchés sur son berceau
Un encadrement et un confort qu’Energy Generation a pu s’offrir grâce aux parrains qui se sont penchés sur son berceau, parmi lesquels la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), l’école d’ingénieurs burkinabè 2iE, le gouvernement togolais, ainsi que des opérateurs privés, dont la fondation Schneider Electric, Saber, GreenWish Partners, Asky, ou encore Solektra et la fondation Akon Lighting Africa, créées par l’homme d’affaires malien Samba Bathily, le chanteur américano-sénégalais Akon et son compatriote Thione Niang.
Accompagner les jeunes
Pour motiver ses troupes, l’académie a créé un prix, dont les lauréats ont été désignés, en mai, parmi les étudiants porteurs des meilleurs projets. Hand Crank Power, de l’Éthiopien Abel Kidane (générateur à manivelle rechargeable sans électricité), EcoDiesel, du Ghanéen Prince Essel (production de carburant à partir de déchets plastiques), et Hydro Power, du Togolais Lalle Nadjagou (groupe électrogène fonctionnant à l’hydrogène), ont ainsi décroché un coup de pouce financier supplémentaire (respectivement de 5 000, 3 000 et 2 000 euros).
Elle prépare l’ouverture d’un second centre à Accra (Ghana) et compte en implanter dans d’autres pays subsahariens…
Pour la promotion 2017-2018, qui a fait sa rentrée le 23 octobre, seuls 6 candidats ont été retenus, originaires du Bénin, du Togo, du Nigeria, de Zambie et de Côte d’Ivoire. Un numerus clausus qui doit permettre à l’association d’assurer un accompagnement encore plus rapproché de ses étudiants, tout en développant ses activités à l’étranger : elle prépare l’ouverture d’un second centre à Accra (Ghana) et compte en implanter dans d’autres pays subsahariens… De quoi donner de nouvelles chances aux bons génies locaux de mettre le continent en lumière.
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